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Une nouvelle rentrée atmosphérique a eu lieu
au-dessus de l'Europe, le 31 mars à 23 h 17 TU (1 h 17 heure
légale en France). Le phénomène a
été observé notamment en Espagne, en France, en
Suisse, en Italie et en Sardaigne.
Le SEPRA (Service d'expertise des phénomènes rares
atmosphériques, dépendant du CNES), qui commence à
tirer profit de son expérience en matière de
rentrées atmosphériques, a pu identifier
immédiatement l'objet concerné, une jupe
inter-étages provenant du lanceur du satellite Cosmos 2406
lancé de Baïkonour le 31 mars par un lanceur Zenit.
« La jupe est retombée au moment du dégrafage de
l'orbite », a déclaré le CNES dans une
dépêche AFP.
Selon le responsable du SEPRA Jean-Jacques Velasco, interviewé dans
la Dépêche du Sud-Ouest de ce matin,
La
rapidité de notre analyse est le résultat de nos efforts
d'indépendance en matière de suivi de satellites.
Grâce à la mise en place de radars
spécialisés sur notre territoire, nous ne
dépendons plus du bon vouloir et des données
approximatives des Américains. Le Service d'orbitographie du
CNES peut désormais exploiter immédiatement les
données qui lui parviennent.
Jean-Jacques Velasco rappelle aussi que la collecte de
témoignages par la Gendarmerie nationale, et les liens
privilégiés que le SEPRA entretient avec l'aviation
civile et militaire, ont permis de vérifier la parfaite
concordance entre la trajectoire au sol calculée par le service
d'orbitographie et les témoignages. Il regrette par ailleurs que
ce recueil de témoignages ne soit pas étendu aux autres
pays d'Europe. Jean-Jacques Velasco craint qu'en l'absence d'un SEPRA
étendu à l'Europe entière, certains pays ne soient
victimes des rumeurs les plus folles concernant l'invasion
d'extraterrestres, qui font perdre toute crédibilité
à l'étude des ovnis.
Ainsi, le SEPRA a pu annoncer quelques heures après
l'observation une trajectoire précise au-dessus de l'Europe,
s'achevant près de Bordeaux :
Selon Jean-Jacques Velasco,
la forme
particulière de cette trajectoire est due à la
disposition prise par l'ensemble des débris de la rentrée
atmosphérique, que de nombreux témoins ont décrite
comme semblable à un boomerang. Il y a seulement quelques
années, la forme de cette trajectoire aurait été
considérée par des « ufologues » farfelus comme
une preuve qu'il ne s'agissait pas d'une banale rentrée
atmosphérique, mais d'un gigantesque vaisseau extraterrestre !
Par ailleurs, ajoute l'expert,
la
durée du phénomène, proche d'une minute, est
parfaitement typique d'une rentrée atmosphérique
parcourue entre Saragosse et Bordeaux, villes distantes de 400 km, la
rentrée s'effectuant à la vitesse initiale de 30 000 km/h.
Un paysan qui labourait son champ près de Jonzac
(Charente-maritime) a eu la surprise de trouver dans son champ un
débris de cette rentrée... Le chef du SEPRA s'est rendu
immédiatement sur les lieux, et nous montre le fragment
récupéré :
On peut constater qu'il s'agit d'une jupe interétages plissée.
Plusieurs photographies du phénomène ont par ailleurs
été prises. La plus spectaculaire provient du Creusot
(crédit photo : site
http://www.creusot.net) :
Jean-Jacques Velasco explique :
les
différentes couleurs indiquent la température de fusion
des matériaux. La couleur rouge : 1500°; la blanche :
3000°. La dispersion importante et circulaire des débris
vient du fait que la jupe tournait à grande vitesse sur
elle-même lorsqu'elle s'est fragmentée sous l'effet de
l'échauffement.
Nous ne pouvons que constater que pour la première fois depuis
la rentrée de novembre 1990, le SEPRA affiche une réelle
volonté d'information dans le domaine des rentrées
atmosphériques, et qu'il s'est doté de nouveaux outils
très efficaces. Le Cnes envisage d'ailleurs de renommer ce
service en « Service d'expertise des phénomènes de
rentrées atmosphériques ».
Dans ces conditions, il nous apparaît que notre Service
d'information sur les météores et les rentrées
atmosphériques a perdu sa raison d'être... De même
que le GEPA avait cessé ses activités lors de la
création du GEPAN, l'ancêtre du SEPRA et le premier
service public au monde à étudier officiellement les
ovnis, nous avons décidé de mettre fin au SIMRA pour ne
pas gêner le travail des scientifiques du CNES.
Robert Alessandri
Ce texte a été lu
fois depuis le 01/04/2004