5 novembre 1990 :
Un cas d'école
(13/03/2011)


Vous pouvez traduire ce texte dans la langue de votre choix :

Il y a quelques années, le GEIPAN a rendu publics une bonne partie des procès-verbaux de gendarmerie relatifs à des observations d'ovnis... Et parmi eux, plus de 200 concernent la fameuse vague du 5 novembre 1990. Dans l'ensemble, c'est assez peu exploitable du fait que toutes les informations nomitatives ou géographiques ont été supprimées : on ne connaît pas le lieu d'observation, pas même le département ! Certains y voient la preuve que le Cnes veut empêcher la vérité d'éclater, alors qu'à chaque fois qu'un de ces procès-verbaux peut être associé à un cas connu par ailleurs (presse ou enquête ufologique), cela a tendance à valider l'explication par une rentrée atmosphérique !

Les rapports les plus intéressants sont ceux impliquant plusieurs témoins : le record est présenté par un peloton complet de 32 élèves officiers de gendarmerie, qui rentraient à leur caserne après le repas lorsqu'ils ont vu passer l'objet.


On doit féliciter leur commandant d'avoir eu la bonne idée de leur demander de décrire indiviuellement leur observation. Il pourrait donner des leçons à des enquêteurs bien connus qui, lorsqu'ils sont confrontés à des témoignages multiples, s'efforcent d'additionner les détails aberrants mentionnés par chaque témoin, et prétendent ensuite que l'extraordinaire ovni chimérique ainsi obtenu a été observé par tous !

"Ovni" de Gretz-Armainvilliers

Quant au lieu d'observation, il est cette fois connu, il s'agit de Tulle (Corrèze) : outre qu'il n'y a pas beaucoup d'écoles d'élèves officiers de gendarmerie en France, le nom n'a pas été effacé dans un des rapports.

Nous avons donc 32 futurs gendarmes, à qui l'on demande dans le cadre de leur formation de décrire leur observation, c'est dire qu'ils avaient envie de bien faire... C'est très certainement le groupe d'observateurs le plus crédible de la vague du 5 novembre, et je trouve assez incompréhensible que depuis des années que ce rapport a été divulgué, aucun ufologue n'ait eu l'idée de l'étudier en détail... Ou peut-être certains l'ont-ils fait, mais ont-ils renoncé à en parler du fait que ça n'allait pas dans le sens qu'ils auraient souhaité ?

Vous pouvez lire tous ces témoignages sur le site du Geipan. Il s'agit de lettres manuscrites, je les ai recopiées pour en faciliter la lecture en fin de document. On apprend aussi que certains de ces témoins ont fait un croquis de ce qu'ils ont vu, mais ils ne sont malheureusement pas joints au rapport du Geipan.

La rentrée que certains veulent ignorer

Vingt ans après la « vague », vous trouverez sur Internet des tas de vidéos censées prouver que les témoins n'ont pas pu observer la rentrée atmosphérique sans donner la moindre information sur ce type de phénomène (à l'exception des sottises des premiers « spécialistes » interrogés). Et de telles informations, vous aurez du mal aussi à en trouver sur un site d'ufologie...

J'en ai fréquenté un récemment, un forum pour convaincus dans lequel tout triangle lumineux dans le ciel devient un ovni, et où des cas expliqués depuis des années sans aucun doute possible sont toujours présentés comme de fantastiques affaires (à commencer par la vague du 5 novembre 1990). J'ai pu dans une discussion apporter enfin une opinion contradictoire au sujet de cette « vague », et d'autres y ont contribué... Ça n'a pas été facile, mais on peut donc maintenant y trouver un peu d'informations correctes, à condition de bien les chercher ! Et j'ai été très vite banni (ces gens-là, pour préserver leur religion, ont le bannissement facile), comme tous ceux qui sont un peu trop souvent en désaccord avec le dogme ambiant (les extraterrestres sont partout, c'est scientifiquement prouvé, et les sceptiques sont des extrémistes fanatiques à qui on doit mener une guerre sans merci), après m'être rendu compte qu'un modérateur se livrait à des manipulations malhonnêtes de messages et que ce genre de comportement semble coutumier là-bas ! Ils pourront donc continuer tranquillement à convaincre leurs visiteurs qu'une armada de soucoupes a déferlé sur la France le 5 novembre 1990...

Les témoignages, par contre, on en parle, mais sans jamais les confronter à la réalité de la rentrée atmosphérique. Vous pouvez par exemple consulter le site d'« Anakin Neo » : il a fait un très gros travail de compilation, il a rassemblé les témoignages du Geipan et ceux d'autres sources, a fait des statistiques qui ne manquent pas d'intérêt, a pointé les observations sur une carte... Par contre la rentrée atmosphérique il ne veut pas en entendre parler !

Parlons-en donc... L'objet responsable était un troisième étage de fusée Proton ayant lancé deux jours plus tôt le satellite Gorizont 21... Un objet pesant un peu plus de quatre tonnes à vide, et dont les restes de carburant ont contribué à donner à cette rentrée un aspect spectaculaire.

Sa trajectoire est parfaitement connue et vérifiable, même si le Cnes n'a jamais pris la peine de démentir la fausse trajectoire annoncée par son « service d'expertise » bidon d'alors (devenu depuis le Geipan) : elle allait sensiblement de Royan (estuaire de la Gironde) à Strasbourg et au-delà (elle se terminait sans doute en Pologne ou pas loin), pratiquement horizontale puisque sur ce parcours de plus de mille kilomètres au-dessus de la France l'altitude est passée de quelque 105 km à 80. À la vitesse de 28000 km/h qui est celle de tout satellite en orbite basse, ce phénomène survolait la France entre 18h59'30" et 19h01'15"... Mais depuis des points de vue privilégiés, bénéficiant d'un horizon dégagé des deux côtés, il pouvait être vu bien au-delà, sur une durée supérieure à quatre minutes...

L'ensemble des débris de cette rentrée pouvait s'étendre sur une centaine de kilomètres en longueur et une vingtaine en hauteur ou largeur, des dimensions tout-à-fait courantes qui depuis le sol donnaient à cet ensemble les dimensions apparentes d'une constellation telle que le Grand chariot... Mais avec une luminosité très supérieure, proche de celle de la lune.

L'aspect variait au cours de sa trajectoire : l'objet est sans doute devenu visible à peu près au-dessus de la pointe nord-ouest de l'Espagne, et a explosé au-dessus du golfe de Gascogne, formant un nuage qui est resté visible longtemps après le passage de l'ensemble de débris... Ce dernier a pris d'abord la forme de deux grosses boules lumineuses vues au loin pour tous ceux qui se trouvaient sur la côte atlantique, puis alors que la chose approchait ces boules se sont différenciées en un grand nombre de lumières disposées grossièrement en triangle ou losange et laissant de longues traînées... Au niveau de la région parisienne, l'ensemble avait gagné en longueur et seules deux grosses lumières au centre et en bas laissaient deux longues traînées lumineuses (une plus petite que l'autre) semblant s'arrêter net à une certaine distance de l'objet. Vers Strasbourg, il ne restait plus que trois lumières de tête, encore deux lumières laissant une traînée lumineuse plus courte qu'auparavant et paraissant confondues, et une autre grosse lumière au-dessus.

Toutes ces lumières semblaient se déplacer de concert : leur disposition variait en réalité lentement, mais cela pouvait être interprété comme des changements de perspective.

Voilà donc comment se présentait cette rentrée atmosphérique : un immense ensemble de lumières se déplaçant lentement, sans bruit, dans un vol horizontal.

À Tulle, la ville qui nous intéresse, les lumières devaient s'inscrire à peu près dans une ellipse de quelque 50 km sur 30 (à peu près 15° sur 10 en dimension angulaire), certaines en tête très lumineuses, suivies sans doute de trois grosses traînées lumineuses.

Le CIGA de Tulle

Le Centre d'instruction des gendarmes auxilliaires de Tulle se trouve ici :

Carte du lieu d'observation

Le logo du gendarme symbolise le lieu approximatif d'observation, une centaine de mètres avant d'arriver à l'entrée de la caserne d'après la plupart des témoins. De là, on voit que la route est bordée d'arbres à gauche : ces élèves-officiers n'ont donc pas pu voir la rentrée très bas sur l'horizon à l'ouest, elle a dû apparaître vers le nord-ouest, dans la direction du centre-ville comme la plupart le disent. Puis, elle est passée au-dessus de la chapelle (punaise jaune) au nord comme ils le disent tous, et elle a disparu derrière une colline qui se trouve au nord-est. Tout cela est conforme aux témoignages, et suppose une durée d'obervation de l'ordre d'une minute et demie.

La hauteur angulaire de la rentrée au-dessus de l'horizon était au plus près de 36°.

L'heure et la durée

Une première anomalie est que l'heure indiquée est pour pratiquement tous ces élèves gendarmes 19 h 10 mn, alors que la rentrée passait précisément à 19 h... Il y en a même deux qui disent 19 h 15 et un 19 h 12.

Certains seront bien sûr tentés de penser que puisqu'ils sont tous d'accord sur l'heure, c'est qu'ils ont observé autre chose que la rentrée atmosphérique, et on aurait donc là une formidable observation d'ovni par 32 témoins.

Mais d'une part, les témoignages évoquent vraiment trop la rentrée atmosphérique (trajectoire, aspect, dimensions apparentes...) pour qu'on puisse sérieusement avoir un doute ; et d'autre part, le groupe revenait de manger à la cantine d'une autre caserne militaire, celle de la Bachellerie, qui se trouve à un kilomètre de marche au sud de leur lieu d'observation. Si vraiment ils avaient observé leur « ovni » à 19 h 10, ils se trouvaient sur le chemin à 19 h, marchant sensiblement vers la direction du passage au plus près de la rentrée atmosphérique qu'ils ne pouvaient pas manquer.

On peut remarquer que toutes les lettres des élèves gendarmes commencent par un en-tête manuscrit identique à quelques variantes près, et débutent, encore avec des variantes mineures, par la phrase : j'ai l'honneur de vous rendre compte des circonstances dans lesquelles le 5 novembre 1990 à 19 h 10, j'ai observé un Objet volant non identifié. La suite est très variable, à l'exception de la dernière phrase qui adopte encore un style très formel. Tout cela avait manifestement été dicté par le Commandant qui avait demandé à ses élèves de rédiger un rapport, et il avait sans doute mentionné l'heure d'observation dans ces instructions. Lui seul aurait fait une erreur, bien mineure, sur l'heure.

Cela suppose qu'aucun des 32 élèves n'aurait eu l'idée de regarder sa montre pendant ou immédiatement après l'observation, ce qui est tout de même un peu surprenant... Une autre possibilité serait que l'on ait imposé à ces élèves de régler leur montre sur l'horloge de leur caserne qui aurait eu 10 mn d'avance, peut-être volontairement, ce qui serait bien dans l'esprit d'une école militaire !

La durée d'observation n'est mentionnée que par trois témoins : un l'estime à dix secondes, le second à quinze secondes, et le dernier à deux minutes (le dernier est sans doute proche de la vérité : la durée réelle devait être de l'ordre d'une minute et demie). On constate en tout cas le peu de fiabilité d'une telle appréciation.

On trouve aussi deux erreurs sur la date d'observation : un des témoins mentionne le 5 octobre au lieu du 5 novembre (un autre a fait la même erreur mais l'a rectifiée en raturant), ce qui est banal quelques jours après le début du mois, mais plus étonnant un autre élève gendarme mentionne le 5 septembre, et date sa lettre du 6 septembre !

Il ne faut donc guère s'étonner de trouver quelques erreurs de dates parmi les centaines d'autres témoignages de cette soirée. « Anakin Neo » dont j'ai déjà parlé, sur son site, voudrait prouver par ces quelques cas que des objets identiques au phénomène du 5 novembre 90 ont été vus d'autres jours, alors qu'il est tout à fait évident qu'il s'agit d'erreurs, il suffit de les passer en revue pour s'en convaincre :

— Le rapport 1990307195 (a été supprimé dans la dernière mise à jour de la liste du GEIPAN) : c'est le procès verbal qui indique : « ce jour six octobre mil neuf cent quatre vingt dix à dix heures [...] entendons D. R. [...] qui nous déclare à 10 heures 10 : Hier au soir aux environs de 19 heures [...] » Suit une description typique de la rentrée atmosphérique, d'un objet qui aurait donc été vu juste un mois auparavant ! Mais on trouve aussi dans l'en-tête du même P.V. : « Témoignage de Mr. D R suite à la présence d'O.V.N.I. dans le ciel de XX dans la soirée du 05.11.90. », et en bas de page il est indiqué une date de clôture le 06.11.90. Il est donc manifeste que c'est juste l'officier ayant rédigé le rapport qui a fait une erreur de date.
— Le troisième témoignage du rapport 90307325 : le témoin, déposant le 7 novembre, déclare que le 4 novembre vers 19 h, il a observé « comme une assiette blanche lumineuse » accompagnée de quelques points rouges qui s'est déplacée du sud-ouest vers le nord-est...
— Les témoignages du rapport 90307338 : une femme a témoigné le 6 novembre qu'elle avait observé le 4, en compagnie de sa fille, un objet dont la description correspond tout à fait à la rentrée atmosphérique, qui se déplaçait lentement d'ouest en est... Sa fille a confirmé, mais seulement en janvier.

Il est assez évident que ces trois témoins « du 4 novembre », dont aucun curieusement n'est venu témoigner le lundi 5, ont simplement cru que le lundi était le 4, le genre d'erreur qui arrive à chacun de nous.

D'autres auraient vu au contraire un phénomène le 6 novembre :

— Le deuxième témoignage du rapport 90307394 : le témoin, déposant le 8 novembre, déclare que le mardi 6 novembre entre 19- h et 19 h 30, elle a observé quelque chose qui évoque parfaitement la rentrée atmosphérique...
— Le témoignage du rapport 90307403 : le témoin, militaire, déclare le 6 novembre à 9 h (du matin !) qu'il a observé le 6 novembre à 19 h un objet qui évoque tout à fait la rentrée atmosphérique, en dehors du fait qu'il se déplaçait dans le sens nord/sud... Le rapport n'est pas dupe et corrige la date, de même que le sens de déplacement (sud/nord) qui est clairement indiqué sur le dessin fait par le témoin (ce dessin suggère même plutôt un déplacement sud-ouest/nord-est, et il faut préciser que le témoin faisait son observation en roulant) !
— Le deuxième témoignage du rapport 90307300 : là encore, ça évoque tout à fait la rentrée atmosphérique, mais ça se serait passé le 6 novembre.

Nous aurions donc 7 témoins parmi ceux figurant dans les rapports du Geipan qui se seraient trompés de date, c'est beaucoup moins en proportion que les deux erreurs sur les 32 élèves gendarmes dont nous nous occupons !

Il y a aussi trois observations du 6 novembre 1990 vers 22 h expliquées ainsi par le Geipan :

Le 6 novembre 1990 vers 22h00 plusieurs témoins dans plusieurs départements du sud-ouest ont observé une boule de feu orangée qui s'est désintégrée sans bruit avec émission de fumée. Sans l'ampleur de la rentrée de la veille, il s'agit vraisemblablement là d'une autre rentrée atmosphérique.

Des rentrées atmosphériques en série, c'est un peu étrange ! Voyons cela de plus près...

On trouve un témoignage semblable dans le rapport du Geipan n°90307302. Les observations relatées dans ce P.V. sont relatives à la rentrée du 5 novembre, mais une lettre est jointe à la fin, concernant une grosse lumière jaune suivie d'un panache lumineux, qui a été vue pendant une trentaine de secondes en direction du sud et a explosé au-dessus de la mer... Cela s'est passé le 6 novembre, et « probablement entre 21 h 50 et 22 h ». En fait, il ne s'agit pas d'un témoignage direct, mais d'une lettre qui a été envoyée à la gendarmerie par la « Banque internationale de données ufologiques » de Franck Marie, lequel avait passé des appels à témoins dans toute la presse et avait ainsi recueilli bon nombre de témoignages. Et si on se reporte au livre publié par Franck Marie sur cette vague (OVNI Contact), on trouve que cette observation a été faite à le Porge-Océan, en Gironde... Mais que trouve-t-on dans le même livre de Franck Marie ? La reproduction de cet article de presse paru dans le Populaire du 28 novembre 1990, concernant la « vague » du 5 novembre :

Un tir de missile raté

Le Porge se trouve à moins de 50 km du centre d'essais des Landes, il n'est donc pas douteux que ce témoin a observé ce même tir de missile raté... Et c'est du reste chose courante, j'en ai moi-même observé un depuis la région toulousaine dans les années 70. Certains ont été vus dans tout le sud de la France, et ont donné lieu à de magnifiques « ovnis » (d'ordinaire ils ne sont pas visibles de loin parce qu'ils sont tirés vers la mer ; ceux qui ont été vus d'ausi loin étaient vraiment ratés). Un dossier très complet de Patrice Seray sur le sujet est diffusé par le Cnegu. Voici une photo du plus spectaculaire de ces tirs, en 1974 :

Traînée de missile

Détail amusant : cette photo a été un présentée quelquefois par le Geipan comme exemple de phénomène naturel et plus précisément un « phénomène lié à la foudre » ! Il en allait de même d'une autre photo très similaire, alors même que le fournisseur de la photo, Digitalvision, crédité par le Geipan, précisait bien qu'il s'agissait d'une « traînée de missile déformée par des vents forts » !

Ces missiles ne sont pas armés, mais ils emportent une petite charge explosive permettant de les détruire lorsque le vol ne se passe pas convenablement, afin que des gros débris ne tombent pas au sol (c'est ce qui explique le gros nuage qui termine la traînée).

Dans le cas qui nous occupe, l'explosion a eu lieu très tôt, c'est beaucoup plus courant et on n'en parle pas parce que ça ne donne pas lieu à beaucoup de témoignages. Les témoins l'ont signalé cette fois simplement parce que ça s'est passé au lendemain de la grande « vague ».

La direction

On touche là un point important, puisque pas mal d'ufologues considèrent que pratiquement tous les témoins qui mentionnent une direction (soit le cap, soit la direction de passage au plus près) franchement anormale par rapport à la rentrée atmosphérique, ont observé autre chose... Voici la répartition des caps que j'avais obtenue pour les 435 observations enregistrées par Franck Marie :

Courbe en cloche

6% seulement s'écartent de plus de 70° de la trajectoire normale, et 12% des témoignages évoquent une direction de passage opposée à celle de la rentrée atmosphérique (ça peut paraître beaucoup, mais ce chiffre correspond à tous les témoignages rapportés par Franck Marie dans lesquels on trouvait une indication permettant de déduire cette direction de passage ; cela pouvait être par exemple l'orientation de l'objet sur un dessin, mais malheureusement ces dessins étaient souvent faits par Franck Marie et non par le témoin, sans que ce soit indiqué !)

Voyons donc pour comparaison ce que l'on trouve avec ces 32 témoins qui ont observé la même chose au même endroit, de futurs gendarmes assermentés à qui on a demandé de faire un rapport dans le cadre de leur formation...

Le cap de la rentrée atmosphérique était sensiblement ENE, on peut donc considérer que l'indication E ou NE est aussi correcte.

Quatre témoins désignent E, et quatre autres NE...

Un autre indique une trajectoire allant de SO vers NNE, un peu plus fausse.

Dix indiquent le NNE, certes pas très éloigné du cap réel mais le nombre est tout de même étonnant. Il y a probablement ici un effet de « contamination » : un des témoins a dû faire une petite erreur d'appréciation sur la direction que beaucoup d'autres ont copiée. Notons que chez un de ces dix témoins, il est dit aussi que le phénomène suivait une trajectoire parallèle à la chapelle, laquelle est en réalité orientée précisément vers le nord-est. Peut-être aussi que certains ont noté plutôt que le cap la direction vers laquelle le phénomène a disparu sur l'horizon, ce qui minimiserait l'erreur. Bien sûr, on pourrait aussi supposer que nos témoins auraient observé autre chose que la rentrée atmosphérique, mais ça n'explique pas les mentions d'un cap franchement anormal...

Continuons par ordre d'écart croissant par rapport au cap de la rentrée :

Un des témoins a considéré que le phénomène suivait une trajectoire vers le N, un autre vers le NNO ; mais ce dernier mentionne lui-aussi une trajectoire parallèle à l'église, donc nord-est !

Ensuite, il y a un témoin qui indique un cap SSE, et un autre NO : on dépasse dans ces deux cas les 90° d'erreur par rapport au cap réel.

Enfin, nous avons un témoin qui mentionne une trajectoire SSO vers NE, pas très éloignée en ce qui concerne le cap mais qui suppose que l'objet passait vers le sud (ou qu'il suivait une trajectoire courbe, ce que rien ne suggère : la seule mention un peu étrange à ce sujet est celle d'une « courbe linéaire » par un témoin !)

Et un dernier qui lui mentionne une trajectoire du SSE vers le NNE, soit un cap plein nord et encore un passage « dans le mauvais sens », de la droite vers la gauche !

Si l'on fait le bilan, 5 des 25 élèves qui ont mentionné le cap ont fait une erreur supérieure à 70° (et il y en aurait autant si on considérait que l'objet était un véritable ovni suivant un cap NNE comme l'indiquent la majorité des témoins), et deux sur les 32 ont suggéré une mauvaise direction de passage... C'est plutôt moins bien que les statistiques sur l'ensemble des témoignages récoltés par Franck Marie !

La forme

Concernant la description de la forme générale, on a trois hexagones, cinq triangles ou aile delta, une formation en V, deux rectangles, un triangle ou losange, un avion gros cargo et un ensemble de cinq groupes de lumières... Cette diversité des descriptions n'a rien d'étonnant pour un ensemble de lumières assez nombreuses et disposées irrégulièrement... Et on retrouve la même diversité dans l'ensemble des témoignages de cette rentrée atmosphérique.

L'ensemble de lumières est suivi à l'arrière par une ou plusieurs traînées ou faisceaux lumineux dirigés vers l'arrière (certains ne comprennent pas que des témoins ne fassent pas la distinction entre un faisceau lumineux et une traînée lumineuse, mais le fait est que c'est le cas : ici, on a les deux en nombre à peu près identique pour désigner la même chose ; et on trouve aussi un témoin qui parle d'un « faisceau en forme d'étoile filante », et deux autres qui emploient simultanément le nom de faisceau et de traînée... Bref tout le monde ne trouve pas la distinction vraiment évidente !)

Quant au nombre de ces « faisceaux », il y en avait 1 selon 7 témoins, 2 selon 11 témoins, 3 selon 4 témoins, « plusieurs » sans précision selon 3 témoins, et sept témoins ne les mentionnent pas.

Ils sont disposés en général à l'arrière ou au milieu, mais selon un des témoins il y en avait un à l'avant et un à l'arrière, et un autre témoin a vu outre ces faisceaux « un projecteur qui éclaire le sol sous l'appareil » (sur les quelque 400 cas de la vague du 5 novembre recueillis par Franck Marie, on trouve une dizaine de mentions de tels faisceaux dirigés vers le sol).

Un ovni transparent

Beaucoup de témoins du 5 novembre 1990 font état d'une « forme noire » supportant l'ensemble de lumières. La plupart mentionnnent toutefois ce détail en précisant que les contours de cette « forme » ne pouvaient pas être distingués dans l'obscurité de la nuit, ou quelque chose du même genre. Cette volonté de mettre une forme derrière un ensemble de lumières qui se déplacent de concert est naturelle et bien connue en psychologie de la perception sous le nom « d'illusion de contour ».

Certains témoins précisent aussi que la masse noire occulte les étoiles sur son passage, ce qui s'explique par les caractéristiques de la vision nocturne... Notre rétine possède deux types de récepteurs de lumière :
— les cônes, sensibles aux couleurs, demandent une bonne luminosité et sont particulièrement concentrés au centre de la rétine (la fovéa) pour assurer une vision très détaillée ;
— les bâtonnets, de leur côté, sont beaucoup plus sensibles pour assurer une bonne vision nocture.

Les étoiles de faible luminosité sont donc vues avec les bâtonnets, et sont très peu visibles au centre de la rétine... Chacun a constaté que pour voir une petite étoile la nuit, il faut regarder à côté ! Et donc, si un ensemble de lumières nettement plus brillantes que les étoiles se déplace dans le ciel, notre regard se porte dessus, et les étoiles moins lumineuses paraissent disparaître juste lorsque l'objet passe.

Mais dans le cas qui nous occupe, on peut s'étonner qu'il n'y ait aucune description de « masse noire »... Par contre, treize des témoins disent que l'objet était « transparent », en totalité ou dans sa partie centrale, et quatre autres disent qu'on voyait les étoiles au travers... Des mentions que l'on retrouve aussi dans un certain nombre d'autres témoignages de cette vague, mais moins souvent que les celle de « masses noires »... On peut encore penser à une « contamination » des témoignages, mais il est quand même curieux qu'aucun des 32 témoins ne mentionnent une masse noire alors que près de vingt pour cent des témoins de la vague y font allusion.

Qu'est-ce qui peut donc faire que certains témoins voient des masses noires, et d'autres des masses transparentes ? Une réponse logique serait que dans le second cas, une étoile brillante se trouvait sur la trajectoire du phénomène... Ça serait à tester pour l'ensemble des cas de la vague, mais voyons déjà ce que cela donne pour ces observations à Tulle...

Au vu d'une reconstitution du ciel le 5 novembre 1990 à 19 h, une seule étoile se trouve à proximité du tracé de la rentrée : Capella, la sixième étoile la plus brillante, avec une magnitude de 0,7. Elle se trouvait à un azimut de 37° (nord-est) et une hauteur sur l'horizon de 14°, sans doute un peu au-dessus de l'horizon visible depuis le lieu d'observation. Quant à la rentrée, voici sa position précise quand elle s'éloignait, peu avant sa disparition à l'horizon des témoins (calculs avec MacDoppler) :

Position de la rentrée

14,2° de hauteur sur l'horizon et 38,4° d'azimut, c'est à un degré près la position de Capella ! La rentée atmosphérique vue à cette distance (365 km) avait probablement une dimension angulaire de presque 5°, elle passait donc en plein sur (ou plutôt sous) l'étoile.

Signalons puisque nous parlons du ciel que tous les témoins disent que le ciel était clair... Tous sauf un qui dit qu'il était nuageux mais qu'on voyait néanmoins les étoiles... Ça suppose sans doute que pour lui y avait pas mal de nuages mais pas au point de former un « plafond nuageux » mais on n'en était tout de même pas loin et il est le seul à avoir vu des nuages... Ça donne à réfléchir au sujet des quelques témoins de la vague mentionnant un passage « sous le plafond nuageux » (plafond que les autres témoins de la région ne voyaient pas). Notons qu'il n'y en a que quatre sur les 400 récoltés par Franck Marie, dont trois correspondent à un passage de la rentrée atmosphérique bas sur l'horizon, si bien qu'elle a bien pu être vue à une hauteur apparente inférieure à de gros nuages qui s'étendaient au-dessus des témoins (si vraiment ces nuages existaient).

Et un autre détail surprenant est que quatre des 32 témoins précisent que la lune était présente dans le ciel (et ils la décrivent correctement, presque pleine), alors qu'elle se levait une demi-heure plus tard ! On doit sans doute penser que ces témoins, frappés par leur observation, sont ensuite restés un certain temps à observer le ciel alors que la lune était levée, et ont pensé qu'elle l'était déjà au moment de leur observation... Mais il y en a tout de même un sur les quatre qui précise qu'il a fait son observation « dans la nuit éclairée d'une demi-lune » ! Une erreur mineure donc, mais là encore certains ufologues ont fantasmé sur les témoignages du 5 novembre mentionnant la lune alors qu'elle n'était pas encore levée : il y en a cinq parmi les cas recencés par Franck Marie, dont aucun n'affirme qu'elle était présente au moment du passage du phénomène !

Altitude et distance

Comme presque tous les témoins de la rentrée atmosphérique de 1990, les élèves officiers pensent que l'objet se trouvait à faible distance d'eux... Encore un détail qui fait fantasmer les ufologues les plus ignorants, les autres savent bien qu'il est tout à fait impossible, d'un point de vue physiologique, de faire la distinction entre un objet de 100 m de longueur situé à 200 m et un objet de 100 km de longueur situé à 200 km... Et c'est parce que le deuxième solution paraît inimaginable aux témoins qui voient cet ensemble de lumiètes comme un « objet » unique qu'ils privilégient la première !

Concernant la distance, donc, il y en a un qui parle de 150 m, un de 150 à 300 m, quatre de 300 m, un de 400 m, et un de 80 m de distance horizontale (et l'altitude étant estimée à 200 m ça donnerait une distance réelle un peu supérieure à 200 m).

L'altitude de l'objet est donnée par beaucoup plus de témoins : 50‐ m, 80 à 100 m, 100 m (2 témoins), 100 à 200 m (2 témoins), moins de 150 m, 150 m (2 témoins), 200 m (3 témoins), 200 à 300 m, 300 m, 400 m (3 témoins), moins de 1000 m.

Tout cela est assez représentatif des estimations des témoins de la « vague » dans toute la France. Il n'y a rien à tirer de ces estimations individuellement, par contre si la distance et l'altitude sont données on peut calculer la hauteur de l'objet par rapport à l'horizon, qu'aucun témoin n'indique directement. Seules trois observations précisent ces données, et on en tire respectivement une hauteur angulaire de 17°, 30° et 70°... Cela reflète le peu de fiabilité de l'estimation de cette valeur dans la plupart des témoignages. La rentrée atmosphérique passait à une hauteur angulaire maximale de 36°.

Dimensions

Là encore, l'indication d'une dimension n'a pas de sens pour un objet dont on ne connaît pas la distance, et elle est rapportée en général à un objet connu. Voici par ordre croissant les estimations sur les dimensions de l'objet :

Longueur 10 m et largeur 2 m ; longueur 25 m et largeur 15 m ; envergure 20 m (2 témoins) ; taille d'un 747 (à peu près longueur 75 m et envergure 65 m selon modèle) (3 témoins) ; envergure d'un 747 (65 m) ; longueur 200 m ; taille d'un 747 vu à 50 m (soit longueur 450 m et envergure 400 m pour une distance estimée à 300 m) ; plusieurs centaines de mètres.

On voit bien ici la volonté générale d'assimiler l'objet aux plus gros engins volants que l'on a l'habitude de voir : près de la moitié des témoins indiquant une dimension la comparent à celle d'un Boeing 747.

Si la distance ou l'altitude est aussi indiquée, on peut calculer les dimensions que cela donnerait à la distance de la rentrée atmosphérique... On trouve les valeurs suivantes, toujours par ordre croissant :

Longueur 5 km ; envergure 5 km (2 témoins) ; longueur 10 km ; longueur 50 km ; longueur 100 km ; longueur 250 km.

On peut estimer raisonnablement que l'ensemble des débris de la rentrée atmosphérique avait au niveau de Tulle une longueur de l'ordre de 50 km et une envergure de 30 km... Ça représente une bonne moyenne des valeurs estimées. On peut juste s'étonner que quatre témoins aient sous-estimé les dimensions apparentes, alors que la tendance générale est plutôt inverse, mais étant donné qu'aucun n'indique directement une dimension apparente, les erreurs sur l'estimation de la dimension et de la distance s'ajoutent.

Vitesse

Là encore, on aimerait des estimations d'une vitesse apparente (en degrés par seconde), mais les témoins estiment juste la vitesse d'après leur assimilation à un objet connu :

50 km/h ; 40 à 60 km/h (2 témoins) ; 70 km/h ; 80 km/h ; 100 à 150 km/h.

On remarque la lenteur estimée pour un objet généralement considéré comme ayant les dimensions d'un gros avion. Cela reflète parfaitement la lenteur réelle de la rentrée atmosphérique. Lorsqu'on connaît aussi les distances ou altitudes estimées, on peut encore calculer la vitesse rapportée à la distance de la rentrée :

12 000 km/h ; 25 000 km/h ; 27 000 km/h ; 20 000 à 60 000 km/h ; 47 000 km/h ; 100 000 km/h.

C'est en bon accord avec la vitesse réelle de la rentrée, qui était de 28 000 km/h.

Conclusion

Si l'on résume, sur trente-deux témoins que l'on peut considérer comme fiables de ce qui est certainement la rentrée atmosphérique, deux se trompent sur la date, cinq se trompent de plus de 70° sur le cap suivi par le phénomène, deux se trompent sur la direction de passage au plus près, les dimensions estimées vont du simple au cinquantuple (qu'il s'agisse des dimensions apparentes ou des dimensions réelles supposées), la durée du simple au dodécuple (× 12), la forme est très variable avec des traînées allant de une à trois avec pour un témoin un projecteur dirigé vers le sol, et l'altitude estimée varie de 50 à 1000 m... C'est tout à fait représentatif, en plutôt pire, de la variabilité que l'on observe sur l'ensemble des témoignages de la soirée du 5 novembre 1990, que tant d'ufologues considèrent comme la preuve que ce soir-là une armada de soucoupes volantes a survolé la France !

Et il ne s'agit pas de se moquer de ces futurs gendarmes, mais plutôt de constater qu'il s'agit bien là d'erreurs tout à fait banales, que chacun d'entre nous peut faire. Ceux qui sont à blâmer, ce sont ces ufologues qui refusent obstinément de voir la réalité, et s'escriment depuis vingt ans à nier une explication qui ne fait pas le moindre doute pour la très grande majorité des observations de cette soirée.

Robert Alessandri

Les témoignages

Voici le texte des 32 témoignages... Je l'ai retranscrit intégralement et sans modifications, tel qu'il apparaît dans le procès-verbal de gendarmerie sous forme de lettres manuscrites (avec certaines pages à l'envers, c'est plus lisible ainsi) ! Chacune des lettres est datée du 6 novembre (à l'exception d'une datée du 11 et une datée par erreur du 6 septembre), et accompagnée de l'entête dicté (avec quelques variantes) suivant :

GENDARMERIE NATIONALE
Commandement des écoles
Centre d'instruction des gendarmes auxiliaires
Division d'instruction
1ère COMPAGNIE D'INSTRUCTION
Caserne Marbot

L'Elève Brigadier XX, de la 1ère Compagnie,
au Capitaine, Commandant de la 1ère Compagnie d'instruction à Tulle

OBJET : Observation d'un Objet Volant Non Identifié
REFERENCE : ordre verbal du Capitaine, commandant de la 1ère Compagnie



Élève Brigadier L F :

J'ai l'honneur de vous rendre compte des circonstances dans lesquelles le 5 novembre 1990 à 19H10 j'ai vu un objet volant.
Ce dernier avait la forme hexagonale, il possédait de nombreuses lumières de couleur rouge et orange. Cet objet volant était transparent, d'une masse imposante (environ 2 mètres d'envergure), à une hauteur de 400 m.
L'objet volant est apparu à ma gauche par rapport au clocher de la chapelle XX et a disparu derrière la colline direction Ouest-Est.
Le temps était absolument clair, sans vent et aucun bruit. De plus, trois projecteurs blanc semblaient être fixés sous l'appareil.
J'ai été surpris par le passage de cet objet au dessus de ma tête.

Élève Brigadier H :

J'ai l'honneur de rendre compte des circonstances dans lesquelles le lundi 5 novembre 1990 à 19h10 j'ai pu observer une forme inhabituelle se déplacer dans le ciel.
Cette forme transparente était délimitée par toutes sortes de lumières rouges fixes (non clignotantes) et 2 très forts projecteurs en queue de cette forme. Cette forme était assez grosse et à une hauteur environ de 100 mètres au-dessus de Tulle Centre. Elle se dirigeait de l'Ouest vers l'Est et disparut derrière la colline proche de XX . Il y avait une nuit claire et étoilée. Cette forme se déplaçait sans aucun bruits et ne changea aucun phénomènes sur le sol.
J'ai rendu compte au commandant de la 1ère Compagnie de l'observation que j'ai effectuée.

Élève Brigadier K P :

J'ai l'honneur de vous rendre compte des circonstances dans lesquelles j'ai observé un objet volant non identifié le 5 novembre 1990 à 19 heures 10 minutes.
En descendant de la caserne la Bachellerie après le repas, arrivé au niveau de la grue faisant des travaux à Marbot, je constatais un OVNI.
Cet objet se dirigeait parallèlement à la chapelle, en direction NNO. Il se situait à 50 mètres au dessus du sol et avait une envergure de 25 mètres de long sur 15 mètres de large. Sa vitesse de déplacement était relativement lente et l'objet se déplaçait sans bruit. La nuit était calme, noire et tempérée. L'objet présentait un nombre considérables de lumières rouges, blanches, bleues clignotantes.
Ayant relaté ces faits à un G.A.E.S., celui-ci me demanda de rédiger le présent compte-rendu.

Élève Brigadier C C :

J'ai l'honneur de vous rendre compte d'une observation d'un O.V.N.I. dans le ciel en descendant à la Caserne.
Le 05 Novembre 1990, à 19h10 lors de notre retour de l'ordinaire sur le chemin de la Caserne, un objet volant aperçu au dessus du cloché de l'église se dirige vers le Nord ; d'une envergure importante de la forme triangulaire et qui paraitrait transparente avec des point lumineux de différente couleur suivit de trois trainé blanche.
A une distance de 150 à 300 m au dessus du cloché part une nuit particulièrement claire et étoilé.
Suite à cet O.V.N.I. sur demande du Commandant de peloton, je rédige ce compte rendu pour donner plus de détail à ce que j'ai vue, de même qu'un croqui représentant la forme pour en avoir plus souvenance.

Élève Brigadier M Y :

J'ai l'honneur de vous faire part des circonstances dans lesquelles j'ai pu apercevoir le lundi 5 novembre à 19h10 dans le ciel un objet volant non identifier se déplaçant suivant l'axe Ouest-Est. Alors que nous rentrions à la caserne Marbot, le peloton d'Elèves Brigadier de la 1ère Compagnie d'Instruction, par une nuit claire, n'ai pu distinguer une forme hexagonale éluminée par des lumières. A une distance, approximative de 300 m dans le ciel, l'objet volant passa grocièrement au dessus de la cathédrale de Marbot pour disparaître derrière la colline en direction de XX . Etant sur la route longeant le chantier des futurs bâtiments du Conseil Regionale, deux grosses lumières jaunâtres avançaient dans le ciel linéairement. Elles étaient suivies d'une dizaine de petites lumières rouges. La forme de l'ensemble était : XX . Les deux plus grosses semblaient éclairer l'ensemble.
J'ai été très surpris par cette manifestation dans le ciel et elle m'a laissé une très bonne impression. Je trouvais cet ensemble d'une forme originale avec les nuances des couleurs.
J'ai rédigé ce compte rendu sur ordre du commandant de compagnie.

Élève Brigadier S A G :

J'ai l'honneur de vous rendre compte de l'observation d'un O.V.N.I. le 5 novembre 1990 à 19 H 10 lors du retour de l'ordinaire.
Celui-ci était composé de lumières de différentes couleurs qui semblaient déterminer sa forme. Il me semble que l'on voyait les étoiles au travers. Sa taille était à peu près celle d'un Boeing. Cet objet se dirigeait vers le nord.nord.est à la verticale de XX . Je ne saurais pas dire à quelle hauteur il se trouvait. Le ciel était dégagé, il n'y avait pas de vent et la température était inférieure à 10° C.
Je suis intrigué par ce phénomène.

Élève Brigadier L B :

J'ai l'honneur de vous rendre compte qu'après avoir pris le repas du soir à 18 h, le 5/11/1990, alors que nous redescendions de la Caserne de Bachellerie à la Caserne Marbot, j'ai aperçu un objet étrange se déplaçant dans le ciel.
J'étais à proximité de l'ancien bâtiment de la Caserne de Marbot, lorsque vers 19h10, un objet de forme triangulaire mais avec une longueur d'environ 200 mètres et se déplaçant dans la direction Ouest vers Est.
Celui-ci avec quelques points très lumineux voir très lumineux pour certains situés en arrière de l'objet. Ceux-ci pouvant être comparés à de véritables projecteurs dirigés en arrière.
L'objet se déplaçait à une hauteur que j'ai estimé à 200 mètres.
J'ai noté l'absence de bruit, hors mis = pas, ...
Les conditions climatiques étaient bonnes, ciel clair, absence de vent.
Au niveau de la taille l'objet m'a semblé très grand, dès lors que l'on rapproche sa taille, la hauteur ou il évoluait (environ 200 mètres).
La vitesse à laquelle celui-ci se déplaçait était assez lente : environ 40 à 60 km/h.
J'ai rendu compte aussitôt au Commandant de la 1ère Compagnie, des faits dont j'ai été témoin et il me demande d'en rendre compte par écrit.

Élève Brigadier D O :

J'ai l'honneur de vous rendre compte de la vision d'un O.V.N.I., en rentrant à la caserne.
Le 5 Novembre 1990, à 19h10, je rentre, avec l'ensemble de mon peloton, à la caserne. Nous venons de l'ordinaire, de la Bachellerie.
J'était en fin de peloton, sur le bord de la route, à environ 100 mètres, en face des travaux du conseil général.
Des lumières dans le ciel nous font lever la tête. Les lumières sont regroupées et formaient un ensemble compact. La disposition des lumières ne paraissait pas régulière. A l'arrière, il me semble apercevoir une fumée blanche qui se dégage (un peu comme les avions à réaction).
Le phénomène se déplace Nord Nord Ouest Sud Sud Est. Je l'aperçois au niveau du clocher et il disparaît derrière la colline.
La nuit est claire. Il semble se déplacer au dessus de Tulle. Il paraît être près de nous, mais il n'y a aucun bruit, il paraît gros.
Sur le moment, cela m'amuse je crois à un regroupement d'avions, mais le déplacement, la vitesse assez lente, la disposition, l'espacement assez court entre les lumières, m'intrigue. Je me pose encore des questions.
Ce phénomène, ayant été repéré par d'autres personnes et signalé dans les journaux, intrigue d'autres gradés. Le commandant de compagnie me demande donc de rédiger le présent compte-rendu.

Élève Brigadier P C :

J'ai l'honneur de vous rendre compte de l'observation d'un objet volant non identifié.
Le 5 novembre 1990, à 19h10, je descendais, en compagnie de mon peloton de la Bachellerie vers la caserne de retour de l'ordinaire. Arrivé face aux travaux du Conseil Général, à 80 mètres de la chapelle de la caserne Marbot, j'ai pu apercevoir un ensemble de points lumineux dans le ciel, à environ 200 mètres à la verticale du clocher de la chapelle.
En observant plus attentivement, dans la nuit éclairée d'une demi-lune j'ai constaté une dizaine de points orangés et deux faisceaux lumineux blancs plus focalisés que les points orangés, et en queue de l'ensemble. L'OVNI se déplaçait de gauche à droite. L'ensemble des lumières formait un rectangle irrégulier et dont l'intérieur laissait voir la nuit, tel un périmètre lumineux.
J'ai jugé la dimension de cet ensemble importante, environ 10 mètres de long sur 2 mètres de large, et les points très rapprochés les uns des autres.
Je ne pouvais évaluer la vitesse de ce OVNI mais au bout de deux minutes, celui-ci avait disparu derrière la colline derrière la caserne.
Intrigué par cette observation, j'en ai discuté avec mes camarades de peloton. Tous avaient vu cet ensemble de points lumineux ; et sur ordre du commandant de la compagnie, rédigeais ce compte-rendu.

Élève Brigadier E-Y G :

J'ai l'honneur de vous rendre compte de mon observation d'un Objet Volant Non Identifié dans le ciel de Tulle.
Il était 19h10 le 5 Octobre Nov lorsque je regagne la caserne Marbot avec mon peloton. A ce moment, nous observons un phénomène lumineux dans le ciel, au dessus de la caserne. Nous nous trouvons à environ 90 m du mur de la chapelle. La forme du phénomène correspond à un ensemble de 5 groupes de feux de signalisation des avions. Mais ces feux sont plus nombreux, plus lumineux par groupe et ils ne clignotent pas. De plus, certains de ces groupes diffusent des lumières blanches très lumineuses vers l'arrière, comme des traînées. Ces lumières étaient équidistantes dans leur déplacement, ce dernier se réalisant sur l'axe Sud.Sud.Ouest, en direction du Nord.Est. J'évalue la taille du phénomène à celle d'un Boeing 747, mais d'une part, on pouvait distinguer les étoiles du ciel, à travers ces groupes de lumières, et surtout, il n'y avait aucun bruit, ni d'hélices ou de rotors, ni de réacteurs . Son altitude devait se situer environ à 1000 m, voir moins, sa vitesse de progression s'évaluant entre 100 et 150 km/h. Au bout d'une quinzaine de secondes, le phénomène a disparu derrière la colline.
Au niveau des conditions d'observation, la nuit était claire, sans brume et sans vent. La lune n'était pas pleine, et la température avoisinait les 5° Celsius.
Le Commandant de Compagnie me demande le présent compte rendu, pour éclairer mon observation. De plus, j'ajoute que ce phénomène m'a intéressé d'un point de vue scientifique, ainsi que par curiosité, mais je n'ai nullement été effrayé.

Élève Brigadier L D :

J'ai l'honneur de vous rendre compte des circonstances dans lesquelles j'ai vu un objet volant non identifié.
Le 5 novembre, à 19h10 en regagnant la caserne Marbot, j'ai aperçu, à environ 80 m du chantier de la caserne, 300 m de haut, un objet volant non identifié. Cet OVNI s'est déplacé du sud-ouest vers le nord-est. J'ai aperçu cet objet volant légèrement avant le clocher, qui se trouve à la caserne, et a disparu derrière la colline. Cet OVNI, qui se déplaçait à 80 km/h était éclairé d'une dizaine de lumières rouges et blanches à l'arrière et d'environ cinq à l'avant.
Pour ma part, je ne sais pas comment expliquer ce phénomène.

Élève Brigadier G L :

J'ai l'honneur de vous rendre compte dans lequel, le 5 novembre 1990 à 19h10 j'ai observé un objet dans le ciel.
Lors de ma descente vers la caserne Marbot après notre repas arrivé vers le milieu du chantier c'est à dire à la hauteur de la grue.
Un objet avec plusieurs lumière de couleurs (rouge, orange, bleu) avec 2 sortes de gros projecteur qui éclairaient la fin, mais il n'y avait aucun bruit de moteur, à une distance de 150 m, il allait du SSE -> NNE, la nuit était nuageuse, on voyait quand même les étoiles. La température était env 5 degrés , grosseur env 747.
Je fis alors part de cette partie au Commandant du Compagnie qui me demanda de rédiger un contrendu.

Élève Brigadier D C :

J'ai l'honneur de vous rendre compte des circonstances dans lesquelles, j'ai aperçu un OVNI. Il était de forme assez proche d'un avion gros cargo mais avec des modifications au niveau des ailes et de la queue (voir schéma). Il n'avait pas de couleur définie mais son contour se dessinait à l'aide de lumières de différentes tailles et différentes couleurs de brillance assez différentes également. Il se situait, à mon avis, à une hauteur de 80 à 100 m à la verticale de la ville en contrebas de la caserne Marbot. Il se déplaçait en direction du Nord.Nord.Est.
J'évalue la distance par rapport à moi à 300 m en parallèle de la caserne.
Cette nuit du 05 novembre 1990 était claire et étoilée, sans vent ou phénomènes atmosphériques naturels divers.

Élève Brigadier J  L :

J'ai l'honneur de vous rendre compte des circonstances dans lesquelles le 5 Novembre 1990 à 19H 10MN, j'ai fait l'observation d'un OVNI.
Sa forme était semblable à celle du « V » spécifique aux déplacements des oiseaux migrateurs. Les lumières qui composaient cette figure brillaient normalement, elles étaient rouges et vertes, à l'exception des deux plus grosses de couleur blanche qui éclairaient dans la direction opposée au déplacement de l'ensemble. Des brides de fumée s'échappaient de ces deux lumières. La distance entre ces lumières était constante et on pouvait voir les étoiles à travers cette formation. La progression elle aussi était constante, l'ensemble allait du sud-sud-ouest vers le nord-nord-est.
Aucun bruit ne venait souligner cette progression. Les seuls bruits que l'on entendait étaient ceux de la ville. Il m'est impossible d'évaluer la hauteur à laquelle se trouvait cet engin, ni d'évaluer sa taille.
« Engin » est un mot mal adapté pour décrire ce phénomène, je dirais plutôt que c'était un ensemble.
J'ai pu observer ce phénomène jusqu'à ce qu'il disparaisse derrière la colline. J'avoue que c'est la première fois que j'ai pu observer une pareille chose et cela m'a beaucoup impressionné.

Élève Brigadier D B :

J'ai l'honneur de vous rendre compte des circonstances dans lesquelles j'ai aperçu un O.V.N.I..
Le 5 novembre 1990, vers 19H10 redescendant du repas avec mon peloton, nous nous trouvons à peu près à une centaine de mètres de la caserne Marbot quand mon attention est attirée par plusieurs points lumineux se déplaçant dans le ciel.
Ces points représentent un objet triangulaire d'une centaine de mètres d'envergure, moucheté de plusieurs points lumineux de couleur jaune. A l'avant une sorte de lumière blanche ainsi qu'à l'arrière qui diffusent chacun un faisceau blanc dirigé vers l'arrière. Cet objet est transparent et se situe à environ 400 mètres à la verticale du centre de Tulle et se dirige en direction NNE.
Cet événement m'a simplement intrigué sans plus m'intéresser.

Élève Brigadier J H :

J'ai l'honneur de vous rendre compte de ce que le 5 novembre 1990 vers 19h10, j'ai aperçu un OVNI.
Durant notre retour à la caserne Marbot après le repas du soir, j'ai aperçu alors que je me trouvais à la hauteur du chantier du conseil général, (soit à environ 100 m de l'entrée de la caserne) un OVNI qui se déplaçait du SSO vers NNE à la verticale de la caserne à une altitude de 150 m.
Il avait une forme d'aile delta de grande envergure, dont certains points scintillaient et possédait en son centre un faisceau lumineux dirigé vers l'arrière. D'autre part il ne faisait aucun bruit décelable à l'oreille.
Quant aux conditions climatiques, la nuit était claire et pleine d'étoiles tandis que la lune était aux trois-quarts. De plus il ne semblait pas y avoir de vent.
Le commandant de compagnie me demanda de rédiger ce compte-rendu.

Gendarme Auxiliaire D C :

J'ai l'honneur de vous rendre compte des circonstances dans lesquelles, j'ai vu le soir du lundi 05.11.1990 à Tulle un objet volant non identifié.
En revenant de la Caserne la Bachellerie le lundi soir 05 novembre 1990, vers 19H10 j'ai vu un OVNI à la verticale de la caserne Marbot. L'objet se trouvait à environ 200, 300 m de hauteur. Il se dirigeait (Nord.Nord.Est) sans un bruit. La nuit était relativement claire la lune étant aux 3/4.
La forme était triangulaire avec un angle vers le NNE. Une queue derrière avec une forme que je ne peux définir. C'était je pense un triangle évidé avec une lumière à l'arrière. Deux projecteurs qui se déplaçaient simultanément.
A la vue de cet objet volant non identifié XX j'ai été surpris et intrigué par la forme le fait qu'il n'y ait pas de bruit par la forme.

Élève Brigadier L  L :

J'ai l'honneur de vous rendre compte des circonstances dans lesquelles le 05 Novembre 1990 à 19h10, j'ai aperçu un phénomène lumineux au dessus de la caserne Marbot ayant une direction OUEST.SUD.SUD allant vers EST.NORD.NORD.
Cet objet avait la taille d'un 747 vu d'environ 50 m réel, à une distance par rapport à nous d'environ 300 m. Des points lumineux délimitaient les contours de celui-ci. Il me semblait quasi transparent !! Au niveau de l'arrière des points lumineux scintillaient d'une couleur orangée. Au niveau du milieu, une lumière d'environ 10 cm de diamètre créait une traînée blanchâtre.
Ceci m'a fait pensée à un 747 de part ça forme et la lumière blanchâtre me faisant penser à un réacteur.
J'ai vue l'objet se déplacer suivant une courbe linéaire.
J'en ai déduis, à croire que c'était un avion en perdition.

Élève Brigadier G S :

J'ai l'honneur de vous rendre compte des circonstances dans lesquelles j'ai observé un objet volant non identifié le Lundi 5 Novembre à 19h10.
En revenant du repas du soir à la Bachellerie, tous le peloton des élèves brigadier a remarqué « l'OVNI ». L'appareil semble être de forme massive mais transparente, à la « queue » de celui-ci on pouvait remarquer des lumières de différentes couleurs (rouge, vert, bleu) ainsi qu'une sorte de gros projecteur en forme d'étoile filante en dessous de l'OVNI qui éclairait vers l'arrière ainsi qu'un plus petit qui éclairait lui dans la direction de XX . L'appareil semblait transparent.
La direction était SSO vers NNE, l'OVNI volait +‐ 2OO m à une vitesse de 60 km/h.
Le temps était dégagé et froid, il n'y avait pas de vent et on distinguait très bien les étoiles. Il y avait à peu près 7°C.
Le peloton se situait à peu près à 60 mètres de la chapelle de Marbot. J'ai d'abord été étonné puis émerveillé cela semblait invraisemblable.

Élève-brigadier L H :

J'ai l'honneur de vous rendre compte de ce que le 5 novembre 1990 vers les 19 heures 10, j'ai aperçu un OVNI.
Je n'ai pas détaillé l'objet, aussi ne puis-je pas entrer dans les détails en ce qui concerne sa forme exacte cependant il m'est possible de préciser quelques points.
L'objet se trouvait à la verticale de la caserne Marbot, à l'altitude approximative de 200 m. Sa trajectoire était rectiligne, il venait du Sud-Est et se dirigeait vers le Nord-Ouest. Il se déplaçait relativement vite (ce n'était pas de ce fait un ballon ou une montgolfière, ni non plus un engin supersonique). Et il ne faisait aucun bruit (il semblait glisser dans l'air).
En ce qui concerne l'appareil lui-même, je peux simplement dire qu'il émettait de forts rayons lumineux, dont le principal était dirigé vers l'arrière.
Le commandant de compagnie apprenant cette vision, me demanda de rédiger ce compte-rendu.

Élève-brigadier F L :

J'ai l'honneur de vous rendre compte des circonstances dans lesquelles j'ai vu un objet non identifié.
Le 5 novembre 1990 à 19 H 10 en descendant du repas j'ai vu dans le ciel des lueurs éblouissantes d'une grande importance. L'objet passe au dessus de la grue à 40 m de la caserne, dans un ciel bien dégagé. Il se dirige vers le nord est à 400 m du sol.
C'est le commandant de compagnie qui demande de rédiger le présent compte-rendu.

Élève-brigadier L O :

J'ai l'honneur de vous rendre compte des circonstances dans lesquelles le 5 Novembre 1990 à environ 19h10, j'ai aperçu un objet volant non identifié volé au dessus de ma tête.
En redescendant de la caserne la Bachellerie, j'ai aperçus un OVNI. Il se présentait sous une forme assez grande et large avec très peu de couleurs et de brillance. Par contre, il présentait à son centre une grande transparence qui se confondait au noir obscur de la nuit. Ses contours étaient délimités par quelques faisceaux lumineux de couleur rouge et orange et possédait à l'arrière de la carcasse et en dessous 2 gros faisceaux lumineux d'une couleur assez vive.
Je signale que cet objet se déplaçait à vitesse assez lente et à une hauteur relativement basse (environ 200 m). Cet objet est passé au dessus de la caserne Marbot et se dirigeait dans la direction SO/NNE. Je tiens à préciser aussi que la nuit était claire, mais il n'y avait pas beaucoup d'étoiles, pas de vent, et la température assez fraiche. Je précise également que cette vision me paraissait très réelle et que j'étais dans une position d'observation tout à fait idéale.
J'ai rédigé ce rapport à la demande du commandant de compagnie qui me l'a demandé.

Gendarme auxiliaire L F :

J'ai l'honneur de vous rendre compte des circonstances dans lesquelles le 5 novembre 1990 à 19h10, la vision d'un objet volant.
Lors de la descente de la Bachellerie à Marbot dans le ciel une forme étrange composée de différentes lumières, de couleur rouge orangée et blanche se déplaçait dans le ciel dans la direction Nord Est. Son emplacement se situé au dessus de la caserne Marbot poursuivant sa trajectoire XX en direction de la colline. La nuit était assez éclairée, car au milieu de la surface de l'objet l'on n'y voyait la transparence.
Je rédige ce compte rendu à la demande verbale du commandant de compagnie expliquant la vision d'un objet volant.

Élève-Brigadier L C :

J'ai l'honneur de vous rendre compte des circonstances dans lesquelles, le 5 Novembre 1990 à 19h12, j'ai observé un Objet Volant Non Identifié.
Alors que le Peloton d'Elèves Brigadiers de la 1ère Compagnie d'Instruction, du contingent 90/09, redescendait à pied par la route de la caserne la Bachellerie à l'issue du repas, sous la conduite du Maréchal-des-Logis R , nous avons tous vu ce phénomène.
Cet appareil se déplaçait sans bruit, dans le ciel clair, on distinguait un ensemble de sources lumineuses formant le contour d'un objet, laissant son intérieur transparent. (On pouvait voir les étoiles à travers.) Il est apparu du Sud.Sud.Ouest, et est parti vers le Nord.Nord.Est, disparaissant derrière une colline. On pourrait dire qu'il s'agissait d'un avion gros-porteur, qui aurait plané à très basse altitude, avec des « guirlandes » lumineuses rouges clignotant en synchronisme, avec un fort projecteur éclairant l'arrière de la trajectoire d'un intense pinceau de lumière blanche.
Son envergure était imposante, sans commune mesure avec celle d'un avion de ligne que l'on peut voir du sol, c'est ce qui m'a fait penser qu'il volait à très basse altitude.
Le tout se déplaçait en ligne droite, sans bruit perceptible du fait des faibles bruits de la ville, le silence était presque total. J'ai été très intrigué, surtout par le silence qui régnait, ma curiosité était en plein émoi.
Le Commandant de Compagnie nous a demandé de rédiger ce compte-rendu, après que nous lui ayons parlé de cet événement.

Élève-Brigadier H P :

J'ai l'honneur de vous rendre compte des circonstances dans lesquelles le 05 novembre 1990 vers 19h10, nous avons remarqué un fait étrange. Je ne puis pas certifier que c'est un objet ou que cela correspond à un effet d'optique toutefois je vais essayer de le décrire le plus fidèlement. La première chose à noter c'est sa transparence. De plus il était en fait composé de lumières sa forme est définie par les points lumineux. Des points jaunes formant une sorte de rectangle. Des points blancs donnant des traînées (au nombre de 3) se trouvant à côtés des points jaunes. Tout autour il était à noter des points orangés (comme des lumières de lampadaires). Ces lumières auraient pu correspondre à des spots placés sur un hélicoptère toutefois il n'y avait aucun bruit. L' « objet » se déplaçait du clocher de la chapelle de Marbot vers la grue distante d'une centaine de mettre. Il est passé au dessus de la grue. Il devait se trouver à une altitude inférieure à 150 m. Le peloton se trouvait lui à moins de 100 m de la grue. La nuit était relativement claire, étoilée mais sans vent.
J'ai rendu compte au MDL B qui m'a demandé de rédiger ce compte-rendu.

Élève-brigadier A M :

J'ai l'honneur de vous rendre compte de l'observation d'un objet volant non identifié, le 5 Novembre 1990, à 19H10, dans le ciel.
Le lundi 5 Novembre 1990, le PEB descendaient de la Bachellerie. Devant la grue de l'entrée de la caserne Marbot, un camarade me demande de regarder le ciel. Il est 19H10.
Un engin, transparent, de taille énorme, qui se déplace XX le Nord-Est (puisque nous sommes au XX de l'Ouest). A chaque extrémité, il y a une lumière (orange et 2 vertes). Deux projecteurs blancs (ou trois) laisse une traînée blanche derrière. L'altitude de l'engin n'est pas élevée (100 à 200 m).

Élève-brigadier D F :

J'ai l'honneur de vous rendre compte des circonstances par lesquelles j'ai observé un objet volant non identifié.
Le Lundi 5 octobre 1990 il est approximativement 19h10 lorsque nous descendons de La Bachellerie. Nous parvenons à la hauteur du chantier de XX Caserne Marbot. C'est alors que nous pouvons observer le déplacement d'un objet dans le ciel. Celui-ci se situait à peu près à la hauteur de la Caserne et se dirigeait de l'ouest vers l'est. Cet objet avait une envergure assez importante et était éclairé de plusieurs points lumineux de couleur différentes. La seule chose qui m'a marqué l'esprit, est la présence d'un projecteur de couleur blanche à l'arrière de l'objet.
Ne me rappelant plus des petits détails je ne peux pas les faire figurer dans ce compte rendu.

Élève-brigadier C L :

J'ai l'honneur de vous rendre compte des circonstances dans lesquelles j'ai pu observer un objet volant non identifié, dans la soirée du 5 novembre 1990.
En revenant du dinner de la Bachellerie, vers 19h10, j'entamais la dernière descente avant l'entrée (au portail) de la caserne Marbot. Tout en marchant par une soirée fraiche et un ciel dégagé (et étoilé), j'ai pu observer un phénomène étrange : un objet volant assez volumineux muni de lumières orangées disposées en périphérie de la forme (cf schéma) et de 2 sortes de projecteurs laissant un faisceau lumineux (une traînée) blanc. Cet objet se déplaçait à une allure d'environ 40 à 60 km/h, de la verticale du clochet de la chapelle de la caserne Marbot en direction de la colline (S.SO en direction du N.NE) tout en conservant une trajectoire rectiligne. Son altitude était, selon mes impression, de 100 à 200 mètres.
Quant à mes impressions personnelles qui en résultent, elles XX

Élève-Brigadier G J C :

J'ai l'honneur de vous rendre compte des faits et circonstances dans lesquelles j'ai entrevu un O.V.N.I.
Le 5 novembre, il est environ 19h10, je reviens de la Caserne de la Bachellerie. Le Maréchal des Logis B me donne l'ordre de m'arrêter et d'observer le ciel. Je suis à 100 mètres du bâtiment en travaux du Conseil Général. Je suis sur le côté gauche de la chaussée. J'entrevois un objet de forme trapézoïdale et se terminant par un triangle. Il comporte une vingtaine de lumières et un flash vers l'arrière. Il se déplace à vitesse constante +‐ 50 km/h. Il semble laisser une traînée jaunâtre-blanchâtre qui disparaît peu après. A mon avis ceci est dû au flash. Sa direction était environ parallèle à la grue. L'objet se situe environ à 80 – 100 m de moi puis il disparaît derrière la colline. L'objet n'a fait aucun bruit et je n'ai rien observé d'autre.

Élève-brigadier L M :

J'ai l'honneur de vous rendre des circonstances dans lesquelles le 5 novembre à 19 heures dix minutes, j'ai aperçu un objet volant non identifié.
Ce dernier avait une forme hexagonale et des lumières orangées. L'objet était transparent, assez imposant, environ 20 mètres d'envergure à une hauteur de 400 mètres. Il se dirigeait vers le nord nord est parallèlement aux bâtiments du casernement et de la chapelle, à 100 m sur la gauche.
Le temps était clair, pas de vent. A son passage aucun trouble n'est intervenu.
J'ai été surpris par le passage de cet objet au dessus de ma tête, notamment par les projecteurs blancs situés sous l'objet.

Élève-brigadier D D :

J'ai l'honneur de vous rendre compte de ma rencontre avec un OVNI le lundi 05 septembre vers 19h15.
Ce soi disant OVNI avait un envergure d'un Boeing 747, avec une sorte de guirlande de noël de toutes les couleurs qui formait son contour, l'intérieur transparent avec deux projecteurs un en dessous et un en bas en direction opposée à son chemin NE.
Quant à sa distance je ne sais pas, de toutes façons je crois aux « Martiens » pour des raisons qui me sont propre, quand aux restes de détails qui me sont apparu sont irréelles.
Je rends compte à mon commandant de peloton et mon commandant de compagnie qui me demandent de rédiger le présent rapport.

Maréchal des logis B E :

J'ai l'honneur de vous rendre compte des circonstances dans lesquelles le XX j'observe le passage d'un objet volant non identifié.
Le 5 Novembre 1990 je conduis mon peloton d'élèves brigadiers de la caserne la Bachellerie à la caserne Marbot.
Nous descendons face à la caserne Marbot, sur le côté gauche de la chaussée.
De coutûme, j'arrête les hommes en tête de la file avant le XX J'attends que la file se resserre, afin de les faire traverser.
Je suis situé au milieu de cette file et je me retourne afin de m'assurer de la présence de tous mes élèves brigadiers.
A cet instant un important bavardage des hommes situés en tête de la file attire mon attention.
Je reviens dans ma direction initiale et immédiatement je contemple cet « objet ».
Nous sommes alors situés à environ 80 mètres du mur extérieur de la caserne. Cet objet est composé d'une bonne vingtaine de lumières fixes non aveuglantes et très visible, de couleur dominante orange, et blanche.
Ces lumières sont composées et disposées de façon telle, qu'elles forment une figure très géométrique, se rapprochant à la fois du triangle et du losange.
Un projecteur noir, puissant, situé sur la surface la plus importante, dirigé vers l'arrière de l'appareil, envoit en faisceau blanc très concentré qui laisse pendant quelques instants, une traînée indiquant son passage.
Un autre projecteur moins imposant, de couleur orange, éclaire le sol sous l'appareil.
Je vois très distinctement trois faisceaux de couleur blanche, parallèles qui partent de l'arrière de « l'appareil », et forment ainsi trois lignes parallèles qui s'estompent jusqu'à devenir invisibles, puis reprennent progressivement, avant de disparaître définitivement.
L'arrière de cet « engin » se présente en deux parties similaires, qui forment une sorte de U, détaché en son milieu.
L'ensemble de ces points lumineux semble se déplacer de façon coordonnée. L'écart entre tous ces points est constant et la direction de déplacement est commune à toutes ces lumières.
Cet « engin » de grande longueur et d'envergure énorme (comparée à celle d'un Boeing 747) est totalement transparent. J'aperçois distinctement les étoiles entre les points. J'estime qu'il passe à 300 mètres de nous à une hauteur de 150 mètres, à la verticale du versant est de la ville.
Sa vitesse est faible et estimée à 70 km/heure.
Comme la vue de ce « phénomène » est la cause de multiples remarques orales de mes élèves brigadiers, je leur demande le silence afin d'entendre d'éventuels bruits. Aucun bruit de moteur, de souffle du vent n'est audible.
Il vient du Sud.Sud.Ouest et part vers le Nord..Nord.Est en se déplaçant à la même altitude.
Il disparaît une dizaine de secondes après le début de mon observation en passant derrière la colline, située à droite à l'entrée de la caserne.
Après sa disparition, aucun éclat lumineux n'est constaté.
La nuit est claire, car le cycle de la pleine lune prend fin.
Il commence à faire froid, un vent très léger vient du Nord.Nord.Ouest, et la brume apparaît à environ 200 mètres de hauteur.
Lors du passage de cet « appareil », je ne constate aucune réaction anormale de la part de mes hommes,, et du milieu vivant nous environnant.
Je rend compte au commandant de compagnie, qui m'ordonne de rédiger ce présent compte rendu.



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Ce texte a été lu fois depuis le 13/03/2011