OVNIS DANS LE MONDE
Le 2 novembre 1982, Júlio Guerra, pilote de l'armée de l'Air portugaise, a vu un objet lenticulaire métallique de 2 à 3 m de diamètre s'élever de quelque 1500 m
en une dizaine de secondes, puis tourner autour de son avion à une vitesse estimée à 2500 km/h, pendant que lui-même décrivait des cercles serrés.
À la suite d'échanges radio, deux autres pilotes à bord d'un deuxième avion sont arrivés, et ont confirmé l'observation de Guerra. Ce dernier, après presque une demi-heure
de ce manège, a tenté une interception, et l'objet a effectué une manœuvre d'évitement et a disparu à grande vitesse. L'armée portugaise a fait appel
à un groupe de scientifiques pour étudier ce cas, et ils ont conclu qu'il restait inexpliqué. Nous verrons pourtant qu'une explication prosaïque est extrêmement probable,
et s'accorde remarquablement aux témoignages des pilotes. Et nous étudierons ensuite un certain nombre d'autres observations relevant d'une explication similaire,
ainsi que deux autres cas impliquant des pilotes militaires portugais et étudiés par le même groupe d'ufologues scientifiques. Ce texte a été écrit en collaboration
avec Florent Michaud, qui a l premier proposé l'explication.
Le soir du 13 mars 1997 vers 20 h 30, la ville de Phœnix et une bonne partie du territoire de l'Arizona ont été survolés par une mystérieuse formation
de lumières, portée d'après beaucoup de témoins par un immense objet sombre en forme de boomerang ou de triangle ; et à 22 h, c'est une série de lumières fixes
qui sont apparues une à une au-dessus de la ville, alignées suivant une courbe, et se sont éteintes l'une après l'autre après quelques minutes. Ce deuxième événement
a été filmé par plusieurs témoins, et les vidéos très spectaculaires ont été largement diffusées. Plus personne ou presque ne doute maintenant qu'il s'agissait
de fusées éclairantes larguées au-dessus d'un terrain militaire, loin de la ville, mais cela n'explique pas l'événement de 20 h 30 qui reste pour
beaucoup d'ufologues un cas majeur de l'histoire de l'ufologie, connu sous le nom de Lumières de Phœnix. Pour les sceptiques, il s'agissait simplement
d'un vol d'avions militaires en formation, avec leurs feux d'atterrissage allumés. On va voir ce qu'il en est.
Le soir du 6 octobre 2010, deux témoins ont observé un ovni triangulaire au-dessus de la centrale nucléaire de Golfech, dans laquelle ils travaillaient,
et ont filmé ce «triangle» pendant une vingtaine de secondes. Le Geipan ayant conclu à l'observation probable d'un avion, le principal témoin
et un groupe d'enquêteurs ont crié au scandale, et cette affaire a divisé le milieu ufologique pendant des années... Faisons le point sur cette affaire
et tous ses rebondissements.
Mise à jour (19/08/2022)
Critique d'un article dans Ikaris, retour sur la tentative d'un inconnu de déréférencer cette page sur Google, et deux paragraphes ajoutés sur
les services de tracking d'avions et l'hypothèse d'un triplet de satellites NOSS.
Le 17 novembre 1986, au-dessus de l'Alaska, les trois membres de l'équipage du vol 1628 de la Japan Air Lines, un Boeing 747 cargo, ont
observé deux ovnis durant quelque trois quarts d'heure, et le radar de l'avion et plusieurs radars au sol ont reçu des échos non
identifiés. Cette observation est depuis considérée comme un des cas aéronautiques les plus convainquants. Mais tous les
enquêteurs sont passés à côté d'une source de confusion potentielle typique de cette région et qui pourrait
expliquer la partie la plus étrange de l'observation.
Mise à jour (02/08/2022)
Le reportage dans Enquêtes Paranormales, comment le cas est devenu connu sous le nom « d'incident de Denali », deux autres observations peu après dans la région.
La chaîne TV Numéro 23 a diffusé dans sa série « les Dossiers du surnaturel » un reportage sur la vague d'ovnis du
5 novembre 1990. Ça n'est certes pas le premier et le cas date un peu, mais celui-là est vraiment spécial : pour la première
fois à la télévision, on explique en détail le phénomène de rentrée atmosphérique qui est à
l'origine, au moins en grande partie, de cette déferlante d'observations. Avant cela, vous ne pouviez guère trouver des informations
correctes à ce sujet que sur un site internet dont les fanatiques de soucoupes volantes évitaient soigneusement de parler (sans se priver
toutefois d'y piquer les informations qui les intéressaient) : le nôtre ! Mieux, après 25 ans, le service « officiel »
d'étude des ovnis et à l'époque justement des rentrées atmosphériques, dépendant du prestigieux Cnes,
reconnaît ses erreurs passées, notamment sur la trajectoire du phénomène... Tout arrive ! Mais bien sûr, une place est
laissée au doute et aux problèmes posés par quelques observations anormales. Et puisque cette vague nous a beaucoup
intéressés et que ce documentaire exceptionnel recoupe beaucoup de sujets que nous avons abordés ici, nous l'avons commenté en
détail, et complété...
Mise à jour (15/05/2021)
Décès de Pierre Neirinck, explication de la nouvelle erreur du Geipan sur la trajectoire, ajouts sur l'observation de Cyrille Tavenard.
Le 16 août 1954, alors qu'une vague d'ovnis exceptionnelle n'allait pas tarder à s'abattre sur la France, c'est sa colonie d'alors
Madagascar, et sa capitale Tananarive, qui a été l'objet d'un phénomène exceptionnel : pas moins de 20 000
témoins auraient vu la ville survolée à basse altitude par un engin immense ayant suivi une trajectoire complexe avec des virages
prononcés... Les animaux s'affolaient à son passage, les lumières s'éteignaient successivement à mesure que l'objet
avançait... C'est ainsi que les livres d'ufologie qui se voudraient sérieux présentent ce cas extrême d'observations en masse,
en affirmant qu'aucune explication naturelle ne peut être avancée... Voyons ce qu'il en est réellement.
Mise à jour (01/04/2020)
Cette mise à jour fait suite à une discussion sur le site Ufo-scepticisme, et j'en ai profité ensuite pour aller plus
loin dans la reconstitution d'une trajectoire vraisemblable et la cohérence avec les orbites des astéroïdes les plus courants.
Il y a quelques années, la très sérieuse Association aéronautique et astronautique de France (3AF) et le pilote de
ligne/ufologue Jean-Gabriel Greslé présentaient une « note interne du S.G.D.N. » (Secrétariat
Général de la Défense Nationale, devenu depuis S.G.D.S.N.), dans laquelle on pouvait lire que trois sections de ce service
étaient particulièrement impliquées dans le domaine des « oanis/ovnis », le premier terme désignant les
« objets aquatiques non identifiés », et qu'il existait même une « accréditation
oanis/ovnis » ! Les sceptiques ont vite montré que cette « note » n'en était pas une, mais certains
ufologues persistent à en défendre l'authenticité, comme Christian Comtesse, le patron des « repas
ufologiques » où l'on a présenté cette information fantastique un peu partout en France...
Mise à jour (14/08/2019)
Les derniers développements de cette affaire, avec les explications de Jérôme Beau qui en est bien involontairement à
l'origine, la découverte de Pierre Renez sur l'origine du texte contesté, et les réponses de Christian Comtesse qui continue à
nier l'évidence.
La fin de l'année 2014 a été marquée par la multiplication de survols de centrales nucléaires par des drones ou des
« aéronefs assimilés »... Toutes les centrales nucléaires françaises ont été
concernées, plus quelques installations militaires sensibles... Des associations antinucléaires en ont profité pour dénoncer
le manque de sécurité des centrales, et réveiller les craintes d'attentats... Quant aux ufologues, beaucoup ont mis en doute
l'implication de drones disponibles dans le commerce, et ont pensé avoir affaire à une nouvelle vague d'ovnis. On ne connaît toujours
pas les coupables.
Mise à jour (14/09/2018)
Nouveaux développements sur l'observation à Golfech, les réactions à ce texte, mes commentaires sur un texte de Christian
Comtesse concernant la vague de survols, l'affaire de Fessenheim, critique du chapitre du dernier livre de Thibaut Canuti, consacré en particulier
à cette « vague », et quelques considérations inspirées du jugement à l'encontre de deux amateurs de
modélisme qui ont fait voler leur drone près d'une centrale.
Le 7 novembre 1990, un immense phénomène lumineux est resté pendant trois heures au-dessus du toit d'un hôtel de
Montréal, d'où il a été observé à loisir par des dizaines de personnes, y compris un certain nombre de policiers
qui avaient été alertés, et a pu être photographié. Richard Haines, ufologue bien connu et réputé, a
expertisé cette photographie et en a conclu à la preuve d'un objet solide, large de plus de 500 m, à l'origine des
mystérieuses lumières. Le cas a depuis été considéré comme une des plus formidables observations collectives de
l'histoire des ovnis. Plus tard, une explication naturelle a été proposée, faisant appel à la réfexion de
lumières sur une nappe de cristaux de glace. Le point sur cette observation et le phénomène invoqué.
Mise à jour (31/12/2018)
Beaucoup de nouveaux développements sur cette affaire avec François Bourbeau, le Mufon-Québec et Christian Page, et la
possibilité que les lumières de la piscine ne soient pas en cause.
Voilà plus de vingt ans que la rentrée atmosphérique a traversé la France, et il y a toujours malgré toutes les
informations disponibles bon nombre d'ufologues qui soutiennent qu'une armada d'ovnis nous a survolés ce soir-là ! En 2001, la revue
Lumières
dans la nuit avait publié dans ce sens un dossier de « 33 exemples flagrants » censés prouver qu'il y avait eu autre chose que cette
rentrée de fusée Proton... Examinons ces « preuves » de près.
Mise à jour (30/06/2015)
Discussion des nouveaux cas considérés par Joël Mesnard comme des « exemples flagrants », portant leur nombre
à 52 ; échanges avec le témoin de Thugny-Trugny ; apports de l'émission de télévision « la
Mystérieuse nuit des ovnis » ; nouvelles réactions.
Dans les années 80, on a beaucoup parlé des détecteurs fabriqués par Alexandre Laugier... Mais ce dernier n'a jamais
révélé ce qu'il détectait, le désignant sous le nom mystérieux « d'effet alpha »...
Depuis 2007, le Geipan met en ligne les procès-verbaux de gendarmerie relatifs aux observations d'ovnis (ou PAN), et notamment ceux de la
« vague » du 5 novembre 1990. La plupart ne sont guère exploitables du fait que toutes les informations géographiques
sont effacées... Les rapports les plus intéressants sont sûrement ceux qui concernent plusieurs témoins : le record
concerne l'observation par un peloton de 32 élèves officiers de gendarmerie, dont le commandant leur a demandé de rapporter leur
observation par écrit. L'étude de ces 32 témoignages d'un même phénomène vu dans les mêmes circonstances
permet de se faire une idée de la fiabilité des témoignages concernant les différents détails d'une observation. De
quoi faire réfléchir les ufologues qui s'appuient sur la variabilité des témoignages pour affirmer qu'un grand nombre d'objets
différents a été vu ce soir-là.
L'idée qu'un train de ballons Mogul et ses cibles radar explique le « crash » de Roswell repose sur des arguments forts, mais
il paraît impossible que les témoins ayant vu et touché les débris aient pu prendre du balsa et du papier
métallisé pour des bâtons impossibles à casser et des feuilles de métal impossibles à froisser ou à
déchirer... Mais est-il sûr que les cibles radar étaient faites de balsa et de papier métallisé ? Bien des
mystères s'éclaircissent pour peu que l'on accepte de remettre en cause ce qui passe pour des certitudes établies !
Compte-rendu d'une petite incursion en Angleterre, et discussion sur un phénomène toujours aussi présent et intriguant...
Dans son numéro hors-série spécial OVNI de novembre 2003,
VSD publie la photo d'un procès-verbal de gendarmerie
concernant une observation du 5 novembre 1990. Il s'agit d'une des observations les plus intéressants de cette soirée, faite à
Gretz-Armainvilliers par le pilote de ligne Jean-Gabriel Greslé en compagnie de six autres témoins. Avec un peu de
persévérance, on parvient à lire le texte, l'audition justement de M. Greslé... Le voici donc en
intégralité.
Ufologie et post-ufologie
(Jean-Louis Peyraut janvier 1992, mis en ligne le 16/07/2003)
Les pionniers de l'astronautique ont été complètement dépossédés de leur création... Les ufologues
subiront-ils le même sort ? Ces craintes de Jean-Louis Peyraut, formulées il y a plus de dix ans, semblent hélas se confirmer de
jour en jour...