Texte français du reportage télévisé de la chaîne RTP2
Rencontres rapprochées - ... Guerra

On peut trouver le reportage en portugais sur youtube, ou avec sous-titres français sur Dailymotion, mais incomplet (la traduction est de ce fait très aléatoire à la fin... Si quelqu'un comprenant bien le portugais veut corriger je ferai une mise à jour).



Ota, 2 novembre 1982. Heure approximative 11 h du matin.

Pendant un vol d'entraînement, le Lieutenant Júlio Guerra, pilote de la Force Aérienne portuguaise, entre subitement en contact avec la tour de contrôle de la base aérienne d'Ota.

Abasourdi, il dit être en présence d'un objet mystérieux et inexplicable.

Quel était cet objet que le lieutenant Júlio Guerra a observé en cette matinée du 2 novembre 1982, à environ 11 h ?

Joaquim Fernandes, historien au CTEC :



Pendant une matinée lumineuse de novembre 1982, trois pilotes de la Force aérienne de la base d'Ota ont été confrontés à quelque chose d'inconnu. Surpris pendant une matinée normale de travail, ces pilotes ont fait une des meilleures descriptions d'un objet qui volait et qui n'a pu être identifié par eux.

Ce qui relève le plus la qualité de cette observation c'est le fait d'avoir été faite en plein jour, à la différence de nombreuses situations nocturnes où naturellement il y a plus d'équivoques, plus de difficultés et d'ambiguïté dans l'observation de ce type de phénomènes.

Nous allons voir ce qui s'est passé ce matin-là.

SIMULATION

Ce matin-là, le lieutenant Júlio Guerra, pilote expérimenté des Forces Aériennes portugaises, détaché de la base aérienne d'Ota, s'est préparé comme d'habitude pour effectuer un vol aux commandes d'un avion « Chipmunk », un petit monomoteur deux places utilisé pour les vols d'entraînement ou de reconnaissance.

Bien qu'en automne, la journée était magnifique et la visibilité aérienne excellente.

Après les derniers préparatifs, le Chipmunk du lieutenant Guerra décolla sur la piste d'Ota. Déjà parfaitement habitué à ce type de vol, le pilote expérimenté de la Force Aérienne pilotait le Chipmunk tranquillement dans le ciel, et tout se passait le plus normalement.

Cependant, ce fut à la verticale de la Serra de Monjunto que ce vol apparemment calme allait se transformer en un voyage parfaitement hallucinant.

Survolant cette zone, le pilote aperçoit un objet très brillant qu'il associe initialement à un autre aéronef, volant très près du sol.



Les caractéristiques de cet étrange aéronef, et sa basse altitude de vol, ont immédiatement intrigué le lieutenant Guerra, qui curieux a décidé d'aller à sa rencontre.

Mais peu de temps après quelque chose de totalement inattendu s'est produit. Comme s'il ressentait la poursuite du pilote, ce supposé aéronef s'est élevé brusquement dans les airs à grande vitesse et s'est mis en très peu de secondes à l'altitude du Chipmunk du lieutenant Guerra.

Perplexe, le pilote s'est aperçu alors qu'il n'était pas en présence d'un aéronef mais de quelque chose d'absolument incroyable et inexplicable. À une courte distance de son avion, planait le mystérieux objet volant d'environ 2 mètres de diamètre, similaire à une bulle de mercure, sans ailes ni queue, ni un quelconque système de propulsion visible.

Il était constitué de deux hémisphères, divisés dans le sens équatorial par une espèce de saillie. Son hémisphère inférieur était de couleur orangée, métallique et brillante.



Soudain l'insolite objet a commencé à décrire dans les airs de larges cercles elliptiques autour du Chipmunk du pilote, l'obligeant à faire des virages plus serrés pour ne pas le perdre de vue.



Le lieutenant Guerra s'est aperçu alors que tandis que son Chipmunk à la vitesse de 160 km/h prenait environ une demi-minute pour effectuer un cercle serré, l'engin inconnu prenait sensiblement une demi-minute pour décrire un tour d'un diamètre approximatif de 7 kilomètres et un périmètre de l'ordre de 21 kilomètres.

À l'aide d'un petit calcul, le pilote conclut que cet objet se déplaçait à la vitesse fantastique de 2500 kilomètres/heure.

Complètement ahuri, le lieutenant Guerra, par radio, relata à la tour de la base aérienne d'Ota et à d'autres camarades qui se trouvaient en vol, qu'il était en contact visuel avec un étrange objet volant dont il n'arrivait pas à comprendre l'origine.

Son récit fut d'abord pris pour une plaisanterie par la majorité de ses camarades, qui comme réponse lui ont adressé quelques moqueries.

Mais l'insistance du pilote Guerra éveilla la curiosité de deux autres pilotes, les sous-lieutenants Carlos Garcês et António Gomes, qui se trouvaient en vol à bord d'un autre aéronef, et qui ont décidé d'aller à la rencontre de l'avion du lieutenant.

Encore loin, les deux pilotes ont vu alors l'avion du lieutenant Guerra qui continuait à décrire des virages serrés, et un peu en dessous de l'avion un petit point brillant, qui à cette distance se voyait à peine.

Cependant, en s'approchant, ils ont pu confirmer la réalité du récit du pilote Guerra.

En réalité, ce qui semblait être au loin un petit point brillant, était de près un mystérieux objet volant de couleur métallisée, ayant la forme d'une bulle de mercure.

Le sous-lieutenant Garcês entra immédiatement en contact avec la base, confirmant le récit du pilote Guerra, décrivant à nouveau ce singulier objet volant.

Ensuite, pour qu'ils puissent suivre ensemble les évolutions du mystérieux objet volant, il déphasa le vol de son avion de 180° par rapport à celui du lieutenant Guerra.



Malgré tout, faisant un mouvement inattendu de plus, l'objet changea de direction, et passa rapidement entre les deux avions.

À ce moment les pilotes ont pu confirmer sa nature étrange et ses dimensions réelles.



L'objet volant abandonna alors ses évolutions externes, se positionnant entre les deux avions, se déplaçant dans le même sens, il passa à effectuer des évolutions internes aux cercles qu'ils décrivaient.

Rapidement, voyant l'objet volant effectuer une subite trajectoire ascendante, le lieutenant Guerra décida de faire une manœuvre risquée : il allait tenter de l'intercepter.

Comprenant le danger d'une telle manœuvre, les deux sous-lieutenants ont appelé le pilote pour qu'il abandonne ce dangereux plan. Mais le téméraire pilote a maintenu sa décision et dirigea son avion en direction du petit objet volant.

Celui-ci ne modifia pas d'un millimètre sa trajectoire. Les deux aéronefs se sont retrouvés en trajectoire de collision imminente. Mais au dernier moment, lorsque la collision semblait inévitable, sans réduire sa vitesse, dans une brusque manœuvre d'évasion, le petit objet volant a dévié rapidement de l'avion, évitant ainsi une terrible collision.



Choqués, les trois pilotes ont pu voir l'objet s'éloigner en direction de Sintra, finissant ensuite par disparaître.

Après la fin de cette incroyable aventure, les deux avions sont revenus à la base d'Ota où ils ont atterri sans problèmes aux alentours de 11 h 45.

Bien qu'il se soit passé deux décennies, le pilote Guerra se rappelle encore aujourd'hui de cette incroyable et inexplicable aventure.

Júlio Guerra, témoin :



Le 2 novembre 1982 n'était pas un jour spécial, c'était un jour normal de la vie d'un pilote dans l'escadrille. J'avais un Chipmunk et je devais faire mes vols d'entraînement, et ce jour-là je m'étais préparé pour faire un vol d'entraînement d'acrobatie. J'étais dans la montée, déjà sur la zone ouest de Montejunto. Je devais atteindre environ 6000 pieds, qui était l'altitude maximum de la zone de travail, et lorsque j'étais vers 5000 ou 5500 pieds, j'ai vu que… La première réaction que j'ai eue, c'était que c'était un avion qui passait dans ce secteur près du sol.

Avant d'avoir une réaction vers la tour, simultanément, car on regarde toujours ce qui se passe en bas, j'étais étonné parce qu'en vérité, je croyais voir le cockpit d'un avion brillant au soleil, mais simultanément je ne voyais pas d'ailes ni le reste du fuselage, je voyais juste le cockpit qui brillait.

J'ai tourné rapidement l'avion au-dessus de ce supposé avion, qui en vérité, je suis arrivé à la conclusion que ce n'était pas un avion.

Lorsque j'ai fini de tourner à 60° vers le sud, qui était le trajet de ce supposé avion, qui ne serait pas un avion, cet objet s'est retrouvé à mon altitude.

Pour les capacités aériennes que je connaissais, ceci était impossible. Les avions n'arrivent pas à le faire, ils n'ont pas cette ascension verticale. Et cette boule qui était au ras du sol, m'apparaissait devant le nez de mon avion. Et logiquement après m'être aperçu que je voyais à peine une boule métallique, je ne voyais pas d'ailes, pas de structures d'avion, je n'avais pas d'avion en vue.

Et il commence à décrire des ellipses dans le sens contraire des aiguilles d'une montre. Et pour accompagner l'objet j'ai dû faire des tours très serrés, et dès que j'ai vu l'objet décrire des ellipses, qu'il y avait quelque chose qui contrôlait l'objet, ou qu'il avait les mouvements plus ou moins contrôlés, je me suis branché sur la fréquence de la tour d'OTA, et j'ai informé la tour d'OTA, en disant que j'avais un objet étrange devant moi.

Puis après un moment, mes collègues qui volaient dans le secteur commençaient à faire ces exclamations qui sont normales dans la vie militaire… Moi logiquement devant ce que je voyais, je ne pouvais pas accepter les commentaires qui étaient faits. J'ai dit « messieurs, si vous croyez que je suis fou, venez voir car je suis ici avec cet objet. »

Là surgissent mes collègues, Garcês et Gomes qui étaient en vol d'entraînement sur une zone très proche de moi.

Carlos Garcês, témoin :



On a décidé d'aller voir ce qui se passait, connaissant la position géographique de chacun de nous. Nous avons été sur le secteur, et c'est comme ça que nous nous sommes retrouvés en face de ce qui se passait.

Nous sommes rentrés dans les tours qu'ils étaient en train de faire.


Guerra :

Au moment d'un des passages que l'objet faisait où je me suis retrouvé dans la trajectoire de l'objet, l'objet s'est comme plaqué, projeté, sur mon avion.

Garcês :

De là on a eu la notion que l'objet devait avoir 2,5 m ou trois de diamètre, pas plus. En jugeant d'après l'envergure de l'avion, la distance entre nous en faisant une légère comparaison.

Guerra :

J'ai pensé m'approcher le plus possible de l'objet, j'ai tenté de faire l'interception, mais lorsque j'ai tenté de faire cette manœuvre d'interception, je me suis vu totalement ahuri.

Garcês :

Júlio Guerra a tenté de l'intercepter, il a lancé son avion sur lui...

Guerra :

Il a fait un freinage aérodynamique, par lui-même. Il n'est pas rentré en collision avec mon avion par lui-même, car c'est lui qui a fait cela. Parce que je suis resté complètement paralysé, car je n'ai pas été capable de réagir à la vitesse à laquelle l'objet venait sur moi. Après avoir de nouveau pris de l'inertie, et pouvoir se contrôler lui-même, rester stable dans les airs, il a disparu, volant vers le sud-ouest, vers la zone de Sintra.

En raison de l'étrangeté et l'insolite de l'objet, et de toutes les extraordinaires nuances de l'observation, le cas d'Ota fut rapidement connu comme un des plus marquants au sujet des phénomènes ovni au Portugal.

Cela étant, nombreux sont ceux qui ont voulu l'étudier de façon plus approfondie, comme ce fut le cas du CTEC, Centre Trandisciplinaire des Études de la Conscience.



José Sottomayor, enquêteur au CTEC :



Le cas d'Ota est un des cas les plus importants des non identifiés portugais. Notre organisation a été contactée pour enquêter sur le terrain, savoir ce qui s'était réellement passé relativement à l'observation de ces trois pilotes. Nous allions faire de notre mieux. Normalement, nous faisons ce qui est logique de faire, parler avec les personnes, les laisser parler. Nous avons été à Ota pour interroger les pilotes, ensuite ils ont rempli les questionnaires... Ils ont rempli les questionnaires préliminaires qui sont les plus simples, puis ils ont rempli le questionnaire le plus spécifique.







Les avions impliqués, les Chipmunk, ont été revus à peine après avoir atterri, ils ont atterri très peu de temps après, ils ont été immédiatement revus, il n'y avait aucune anomalie, rien n'a été détecté.



Ce qui est sûr, c'est que tant la forme de l'objet que sa performance pendant l'observation sont très particuliers, et dans les paramètres de la science actuelle impossibles à cataloguer.



Ferreira da Silva, physicien :



Nous avons ici un ensemble de phénomènes qui ne rentrent pas dans les paramètres, dans le cadre explicatif des connaissances actuelles, celles de la physique.



Les virages soudains, brutaux, qui sont rapportés, impliquent des accélérations qui, si elles doivent être reproduites avec des matériaux que nous connaissons sur cette terre, ces matériaux ne résisteraient pas.

Garcês :

De fait, ce jour-là nous avons vu quelque chose qui, à la lumière de nos connaissances, de ce que l'on sait de la physique et de l'aérodynamique, tout simplement cela ne peut pas voler, ça n'existe pas.



Pedro Portela, ingénieur mécanicien :



Un avion à réaction pourrait parfaitement avoir cette vitesse, mais les accélérations qu'ils décrivent, ou qu'ils arrivent à déduire à travers les mouvements de l'aéronef, sont très grandes, et probablement beaucoup trop grandes pour être supportées par un être humain.

Les doutes s'épaississent, les positions également, mais quel que soit cet objet, ce qui est sûr, c'est que celui-ci est réellement passé par les cieux de la Serra de Montejunto et a été observé par trois pilotes de la Force Aérienne, des professionnels, d'une indiscutable crédibilité, qui méritent toute notre confiance.

Portela :

Je crois que le point le plus intéressant de ce cas d'Ota est le fait d'avoir été relaté par trois pilotes de la Force Aérienne avec beaucoup d'expérience dans l'évaluation des vitesses, l'évaluation des performances.

Da Silva :

Le type de professionnels qui vraiment offre le plus de crédibilité est un pilote de ligne, qu'il soit civil ou militaire.

Sottomayor :

Les observations faites par des pilotes de l'Armée de l'Air ou de l'aviation civile ont un excellent indice de crédibilité, parce que ce sont des gens qui doivent être en bonne santé physiquement et psychologiquement, équilibrés, ce sont des gens qui connaissent le milieu où ils passent leur vie, parce qu'on sait que dans le ciel que ce soit de jour ou de nuit, ils sont habitués à connaître la configuration des différents avions possibles et imaginables, ce sont des gens qui sont mieux formés que nous pour savoir ça.

En conclusion, personne à ce jour n'a réussi à trouver une hypothèse logique qui parvienne vraiment à résoudre l'énigme de ce que serait cet objet inhabituel.

Portela :

L'objet dont nous pouvons spéculer pourrait être un avion expérimental, un avion militaire de l'OTAN qui à ce moment-là aurait subi un dysfonctionnement ou une erreur de navigation, mais tout cela n'est que spéculation.

Ils existent. Il y a des avions, principalement américains, mais ce sont toujours des avions considérés expérimentaux dans le domaine public. Qu'est-ce qui a la capacité de décoller d'une piste, de façon autonome, effectuer une mission qui doit relier divers points appelés points de passage, des prises de photos ou des prises de mesures dans certains cas, même en cas d'attaque d'avion ou de vaisseau...


Sottomayor :

Ce que c'était, c'était un artefact, quelqu'un a construit ça car je doute qu'il n'ait pas été créé, qu'il soit naturel, que c'était spécial et que ça montre, entre guillemets, « une intelligence autre »...

Garcês :

Maintenant, qu'est-ce que c'était, je ne sais pas ce que c'était.

Guerra :

Ce n'était pas terrestre, sinon ça serait déjà bien identifié, on connaîtrait l'origine et on saurait si ç'avait déjà été fait, on aurait peut-être la certitude absolue qu'il y aura des guerres entre un pays et un autre, des informations sur celui-ci en raison des progrès technologiques.

Parce qu'il n'y a toujours pas de conclusion solide et explicative qui permettrait enfin un classement correct de cet objet extraordinaire, le cas doit continuer à ce jour à être enquêté.

Sottomayor :

Cette affaire n'est pas close, il n'y a pas eu d'erreur, elle est juste en stand by.

Guerra :

C'était un objet volant non identifié, impossible à identifier à un objet tel qu'un avion ou tout type d'objet appelé à voler partout dans le monde, tout objet ou machine qui est dans l'air que je connais. Je n'ai jamais rien vu de pareil.

Garcês :

J'avais des doutes sur l'existence de choses qu'on sait à peine comment expliquer, peut-être que ce jour a effacé mes doutes.

Sottomayor :

C'est vraiment non identifié, ça reste non identifié.

Fernandes :

Dans ce cas, deux inconnues demeurent.

La première concerne les motivations et naturellement la nature de cet objet volant ce jour-là à cet endroit, alors nous nous interrogeons sur l'existence viable d'une technologie de notre époque qui pourrait reproduire exactement les capacités décrites par les pilotes.

Reste enregistrée dans cette notification l'extraordinaire capacité de perception des pilotes militaires. Ce cas s'intègre factuellement au lot des cas les plus significatifs intéressant notre territoire national.





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