Vous pouvez traduire ce texte dans la langue de votre choix :
Le Journal de l'Ufologie a mis en ligne récemment une interview très attendue
de Jean-Jacques Velasco, réalisée le 11 juin par
Jérémie Dreux à partir de questions d'internautes.
Un entretien de trois heures dans lequel le chef du SEPRA répond
enfin à des questions qu'on lui pose depuis des années...
C'est du moins ce qu'il est censé faire...
Dans son introduction, le directeur du JDU Jean-Jacques Yvars nous prévient :
Oui, il était urgent de
révéler le « vrai » du « faux », de
faire un peu le ménage... et parfois (souvent) de
dénoncer les attitudes dérangeantes, que Jean-Jacques
VELASCO qualifie « d'invraisemblables », venant de quelques
personnes visiblement mal intentionnées.
Ceux qui, depuis des années,
l'accusent de tout et de n'importe quoi, vont savoir ce qu'il a
à leur répondre. Jean-Jacques VELASCO met les points sur
les « i ».
Je suis visiblement la pire de ces « personnes visiblement mal
intentionnées » mises particulièrement en cause,
puisqu'on me consacre toute une section et une bonne partie de plusieurs
autres... Mais vous pourrez constater que Jean-Jacques Yvars a dû
rêver, puisque des réponses on ne va guère en
trouver... Velasco continue à éluder les questions comme
il l'a toujours fait, sans hésiter au passage à mentir et
à diffamer ceux qui ont eu l'outrecuidance de dénoncer
ses erreurs.
Section « Au sujet de Robert Alessandri »
Puisque cette section m'est entièrement consacrée, je
me permets de la reproduire intégralement pour pouvoir y répondre point par
point. Le texte de l'interview est en rouge... De quoi vous aider à démêler le
« vrai » du « faux » en jugeant sur pièces !
JD : Jusqu'à
présent, vous n'avez pas souhaité intervenir au sujet du
procès qui vous opposait à M. Robert ALESSANDRI. Nous
avons néanmoins reçu un certain nombre de questions
relatives à cette affaire. Dans un souci de transparence et
d'impartialité, afin de permettre aux lecteurs de JDU de se
forger leur propre opinion, pouvez-vous exprimer votre point de vue,
nous expliquer ce qu'il s'est passé ?
JJV : En ce qui concerne
maintenant Monsieur Robert ALESSANDRI. Jusqu'à présent,
je n'ai rien dit, pour deux raisons essentielles liées au fait
que le différent qui m'opposait à ce Monsieur
était en cours sur le terrain judiciaire et que je ne voulais
pas, pour des questions de réserve professionnelle, engager une
polémique à ce sujet. Aujourd'hui les choses ont
changé, parce que le procès est arrivé à
son terme, mais qu'ensuite les violentes attaques personnelles
proférées à mon encontre par Jean-Pierre Petit et
d'autres personnes m'incitent, à titre personnel et
privé, à leur répondre par votre
intermédiaire.
Ça concerne non seulement M. ALESSANDRI, mais aussi
d'autres personnes comme Monsieur MAILLOT, Henri
BROCH, Gregory GUTIEREZ et quelques autres que je ne citerai
pas, qui ont pris fait et cause pour ce Monsieur en participant
et entretenant, durant des années, un climat
délétère et mensonger.
J'ignorais qu'Henri Broch avait « pris fait et cause » pour
moi, et si c'est vrai il n'est pas rancunier après tout ce que
j'ai écrit sur lui ! Éric Maillot, je l'ai
rencontré et j'ai eu quelques échanges (parfois
agités !) avec lui sur des listes de discussion, il a vaguement
évoqué cette affaire mais il a surtout, tout à
fait indépendamment de moi, dénoncé des erreurs
monumentales du chef du SEPRA dans ses enquêtes, sur les ovnis
cette fois... Ce qui lui vaut d'ailleurs de faire l'objet lui aussi
d'une « section » de cette interview, et vous pourrez
constater que Velasco n'y répond à aucune des critiques
factuelles soulevées par Maillot, concernant par exemple le cas de Trans-en-Provence ou celui de l'Airbus A320. Gregory Gutierez, enfin,
gère la liste de diffusion Aleph où il a mentionné
à plusieurs reprises les texte de mon site concernant ce
procès, c'est ce qu'on appelle faire de l'information d'autant
plus que j'ai mis en ligne tous les textes de la procédure, tout
est donc vérifiable, et il a donné son opinion
personnelle après avoir lu tout ça, ce qui est tout de
même son droit. Jean-Jacques Yvars du JDU a aussi
mentionné régulièrement ces textes parce que lui
aussi fait de l'information, et s'il semble maintenant prendre parti
pour M. Velasco c'est aussi son droit, et chacun peut aller à la
source pour se forger sa propre opinion... et constater de quel
côté sont les mensonges !
Comme pour Monsieur Jean-Pierre Petit, il nous faut revenir quelques
dix années en arrière pour comprendre de quoi il s'agit,
quand à l'affaire qui m'oppose à Monsieur ALESSANDRI.
Quelle mouche avait donc piqué ce Velasco, pour en vouloir
à ce point à un pauvre ufologue comme ce Robert
Alessandri, tout fraîchement issu du CERPA marseillais !
Eh oui, il y a des gens que ça choque que l'on attaque en justice
l'éditeur d'une revue bénévole tirée
à 1000 exemplaires, pour un article virulent mais solidement
argumenté, en réclamant non pas un droit de
réponse ou le franc symbolique, mais la somme de cent dix mille
francs (je l'écris en toutes lettres parce que sinon on a
tendance à croire que j'ajoute un zéro) en
réparation du « préjudice » subi !
Pour cela il faut revenir sur le célèbre cas du
5 novembre 1990. Lorsque cette affaire se déclencha,
nous avons été, à partir de 20 heures, assaillis de
coups de téléphone et rapidement débordés
par des demandes de renseignement et d'information sur
l'événement spectaculaire qui venait de se
dérouler au-dessus de nos têtes. Le CNES a reçu un
peu plus de
800 témoignages « officiels » de
la gendarmerie en quelques jours ! Ce n'est pas rien...
En effet ce n'est pas rien, mais vous le verrez plus loin dans
l'interview, pour faire croire que je l'attaquais sur des broutilles,
appeler cela « une toute petite affaire de rentrée
atmosphérique » !
L'événement prenait une telle ampleur, qu'une cellule de
crise était créée pour faire face à la
situation. Il a fallu traiter, dans l'urgence, un certain nombre de
choses, mais la première qu'on a faite, c'était de
vérifier l'état des retombées de satellites
auprès du NORAD, seul organisme mondial de surveillance
opérationnelle de l'espace, via la NASA.
La NASA a mis 72 heures pour nous informer de la rentrée du
corps de la fusée Russe PROTON. Le CNES, à la suite de
cette information, a naturellement rédigé un
communiqué de presse, dans lequel il a transcrit toutes les
données techniques orbitales sur la rentrée de la
fusée.
Le mensonge commence... Le communiqué de presse ne
retranscrivait pas les données techniques orbitales de la
fusée, mais annonçait une « trajectoire
allant de Pau à Strasbourg » s'écartant de 200 km de la trajectoire que
n'importe quel amateur de satellite pouvait retracer avec lesdites
données orbitales. J'ai montré comment procéder si
vous ne me croyez pas.
Pendant ce temps, les témoignages continuaient d'affluer. Nous
avons donc tenté d'utiliser les données à notre
disposition pour dresser, en quelque sorte, un portrait robot du
phénomène décrit par les témoins. Nous
avions des descriptions qui nous indiquaient la direction du
phénomène, la durée, la trajectoire, etc.
Tous les ufologues faisaient de même, et bien qu'ils n'aient pas
bénéficié de tous les canaux d'informations du
SEPRA ils constataient unanimement que la trajectoire annoncée
et jamais démentie par cet organisme (même maintenant,
vous pouvez constater que Velasco n'y fait pas la moindre allusion dans
cette interview censée révéler toute la
vérité) était totalement incompatible avec les
témoignages.
Il y avait suffisamment d'éléments pour pouvoir avancer,
sans véritablement se tromper, que nous étions bien en
présence d'une rentrée atmosphérique d'un objet
artificiel. La particularité de cet objet c'est qu'il
était très gros et que tout le processus de
désintégration s'était déroulé dans
la haute atmosphère, au-dessus du territoire national. Voila
pour les faits.
Parallèlement à notre démarche, il y avait
quelqu'un, dans la région de Dunkerque, Monsieur Pierre
Neirinck, qui avait passé toute sa vie professionnelle en
Angleterre pour mettre au point un système, lequel consistait
à observer les satellites en visibilité optique avec une
paire de jumelles, puis calculer, à partir du temps mesuré entre
le passage de deux étoiles, l'orbite et la trace au sol des
objets satellisés. Cet homme, qui avait une grande
expérience, une grande maîtrise de ces choses-là,
put une heure après, sur EUROPE 1, dire :
« voilà, c'est la fusée PROTON qui est
rentrée » !
Velasco n'a toujours rien compris à ce qu'a fait Neirinck. Ce
passionné des rentrées atmosphériques a bien
développé une méthode de détermination
d'orbites à partir d'observations visuelles, mais dans ce cas
particulier il ne l'a pas utilisée puisqu'au moment de la
rentrée il ignorait totalement l'existence de cet étage
de fusée. Ce qu'il a fait « une heure après
l'observation », c'est annoncer que le phénomène,
qui avait été observé et décrit très
précisément par un de ses amis, était parfaitement
typique d'une rentrée atmosphérique... Velasco, de son
côté, avant de recevoir le télex de la NASA (et
même un peu après, puisqu'il croyait qu'une rentrée
atmosphérique ne durait que quelques secondes !),
s'enlisait
dans des déclarations contradictoires et rejetait l'explication
par une rentrée atmosphérique (parce que la durée
était trop longue, parce que le trajet était
parallèle au sol, parce qu'il y avait une « inversion de
trajectoire », etc.) Concernant
l'identification et la trajectoire de l'objet, Neirinck ne disposait de
rien de plus que le SEPRA, les données du NORAD, mais lui les
recevait par courrier... Et il a pu annoncer la trajectoire de l'objet
dès qu'il a reçu le listing du NORAD, après trois
jours.
Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise de plus, il avait bien avant
tout le monde et très justement annoncé qu'il s'agissait
de la rentrée de l'étage d'une fusée Russe. Le
CNES, lui, en tant qu'organisme public, ne pouvait pas l'annoncer,
parce qu'il n'avait pas encore les données du NORAD et n'avait
pas vérifié auprès du Centre d'Orbitographie
Opérationnelle les traces au sol de cet objet.
Le SEPRA avait accès aux données du NORAD en temps
réel et aurait donc pu identifier lui-même l'objet tout de
suite si quelqu'un ayant quelque connaissance dans ce domaine avait
fait le travail, mais il préférait que le NORAD fasse
tout et qu'il ne lui reste plus qu'à recopier... Ça n'est
déjà pas très sérieux, mais ce n'est pas
cela que je lui ai reproché : ce sont les erreurs dans ses
annonces, notamment sur la trajectoire. Certains m'ont reproché
de faire une « fixation paranoïaque sur la trajectoire »
(c'est ce que m'a écrit Pierre Guérin), alors que
c'était loin d'être la seule erreur que je mentionnais,
mais Velasco, lui, « oublie » d'en parler... 14 ans
après, il ne reconnaît toujours pas que la trajectoire
annoncée par son service était complètement fausse.
Lorsque ce travail a été fait, nous avons
rédigé le communiqué de presse. Peu après,
des voix se sont élevées, dont celle de Jean-Gabriel
Greslé, pour dire que des témoins n'avaient pas vu la
même chose et qu'il s'agissait d'un énorme triangle, comme
ceux aperçu en Belgique quelques mois plus tôt.
Si Jean-Gabriel Greslé s'étonnait, ça
n'était pas uniquement parce que le SEPRA n'avait pas fourni
d'explication satisfaisante à la dimension du
phénomène (Velasco
l'expliquait par la présence « d'éléments
annexes, tels que jupe interétages, équipements
divers », séparés par quelques kilomètres, ce
qui est totalement faux); Velasco lui-même indiquait dans
Inforespace que Greslé « affirma que ce qui avait
été observé était incompatible avec la
trajectoire fournie par la NASA », ce qui était
parfaitement exact si ce n'est que la NASA n'avait pas fourni la
trajectoire mais juste les données pour la calculer, une
opération élémentaire que le SEPRA n'a pas
été foutu de réaliser !
Jean-Gabriel Gréslé n'est pas un inconnu pour tous ceux
qui s'intéressent à l'ufologie, puisqu'il est auteur de
plusieurs ouvrages sur le sujet. Cependant, témoin
lui-même, il pouvait tirer parti de la situation, ce qu'il ne
manqua pas de faire bien évidemment.
C'est donc Greslé, qui se posait des questions avec raison, qui
aurait tiré parti de la situation, et pas lui, Velasco, qui a
recopié presque mot pour mot les explications de Pierre
Neirinck, qui s'est attribué le mérite de cette
identification, qui en a tiré une bonne partie de la substance
de son premier livre, qui a prétendu mensongèrement avoir
comparé la trajectoire obtenue avec une étude statistique
des témoignages, et qui a bien failli par cette imposture totale
se voir confier la direction d'un « Sepra européen » ?
Une polémique s'engageait et s'amplifiait par le fait qu'en
assimilant la forme observée par les différents morceaux
qui rentraient avec les triangles belges, que cela ne pouvait pas
être une retombée atmosphérique.
Et cette polémique est due en grande partie aux erreurs,
contradictions et silences des annonces successives du SEPRA, bien plus
qu'à la similitude avec les « triangles belges ».
Puis il y a les fameuses photos du journal PARIS-MATCH, etc., et aussi
le film, bon... les photos et le film, c'est vrai qu'on les a eus. Pour
les photos, dans le cadre de l'enquête je suis allé
rencontrer le photographe sur place. Lorsque l'événement
s'est produit, il était sur le toit le plus élevé
d'un immeuble d'Argenteuil, en train de prendre des photos de la
région. Puis comme les objets traversaient le ciel, il a pris
cet instantané sans véritablement peaufiner les
réglages de son appareil.
Qu'est-ce à dire ? Que ce sont des réglages non
peaufinés qui ont donné à une rentrée
atmosphérique l'aspect typique des lumières clignotantes
d'un avion ?
Quand on examine les clichés qu'il nous a donnés,
ça ne fait aucun doute que la coïncidence entre l'heure et
la direction, c'est la fusée qui rentre ! Ce n'est pas
autre chose, on a rien inventé.
L'heure des photographies c'était 18 h 44, et la rentrée
atmosphérique passait à 19 h 01, c'est ce qu'il appelle une
coïncidence ne laissant place à aucun toute ! Sans même savoir reconnaître la photographie des
lumières clignotantes d'un avion, comment imaginer un seul
instant que ces photographies :
représentent la même chose que l'objet
présenté sur ce film, qui lui est bien la rentrée
atmosphérique :
Sinon, quelle idée d'aller essayer d'inventer un truc comme
ça ? Ca aurait été vraiment d'une
absurdité phénoménale !
Qui a dit qu'il avait inventé quoi que ce soit ? Après
une séance de photographies pour une commande, et juste avant de
ranger son matériel, un photographe a pris quelques
clichés d'avions décollant ou atterrissant d'un
aéroport proche... Peu après, il a appris qu'il avait
manqué de peu (un quart d'heure) un événement
exceptionnel dont tous les journaux ont parlé... Pas de chance !
Il aurait alors pu mentir sur l'heure de ses clichés pour faire
croire qu'il avait photographié cet objet, mais il est
resté honnête : il a simplement dit que ce soir-là à 18 h 44,
il avait photographié ce qui lui semblait être des avions,
mais qu'il y en avait un qui lui avait paru d'une taille anormale... Et
ça a suffi pour convaincre le chef du SEPRA que c'était
la rentrée atmosphérique passant à 19 h 01 qui avait été
photographiée...
Ce qui est d'une « absurdité
phénoménale », c'est que 14 ans plus tard, Velasco
n'a toujours pas compris que ces photos, ça n'était pas
la rentrée atmosphérique mais DES AVIONS et rien d'autre !
Puis arrive quelques temps après, un article consacré
à cette rentrée atmosphérique venant de la part
d'une petite revue ufologique. Je me dis encore un article qui
proposait l'interprétation extraterrestre de la rentrée
du 5 novembre 90. Cet article était écrit par un certain
Robert ALESSANDRI, que je ne connaissais pas. À ma grande surprise, il
allait dans ses conclusions tout à fait dans le sens de la
nôtre, ce qui était plutôt rassurant.
À ceci près que je donnais la trajectoire correcte que le
SEPRA n'avait jamais été foutu d'indiquer (et que les
témoignages confirmaient), que j'expliquais que la durée
de visibilité maximale d'une rentrée atmosphérique
était de plus de quatre minutes alors que Velasco avait dit
d'abord quelques secondes et plus tard « une minute au
plus », que l'expliquais comment l'ensemble de débris d'une
telle rentrée pouvait se disperser sur des dizaines de
kilomètres tout en paraissant liés entre eux, pour quelle
raison cet ensemble prenait la forme typique
triangulaire... Bref je répondais à toutes ces questions
qui déroutaient les ufologues et auxquelles le chef du SEPRA n'avait
jamais répondu et ne répond toujours pas.
La suite le fut beaucoup moins, car avec une virulence sans pareille, il
fustigeait le CNES et lançait de virulentes insultes à
mon égard !
Le fond de l'article n'était pas en soi condamnable. Ce qui
l'était, en revanche, c'était le ton et le
caractère agressif ainsi que les attaques personnelles
injurieuses et diffamatoires. J'étais traité de fumiste [parce qu'il se présentait comme expert de niveau international
dans un domaine auquel il ne connaissait absolument rien, ce qui était largement démontré par des exemples
précis] et d'incompétent notoire [dans le domaine
précis des rentrées atmosphériques, c'était
précisé à chaque fois], ajoutant que le CNES
était responsable de cela avec de tels agents, comme cela en son
sein !
Euh... Responsable de quoi ? De l'immense confusion qui a
suivi ? Certainement, j'ai expliqué pourquoi et il s'agit
là d'un fait... Velasco lui-même écrivait dans Inforespace :
Un autre facteur
supplémentaire a peut-être jeté la confusion :
c'est le fait que cet événement coïncidait avec la
période de tension internationale précédant la
guerre du Golfe. En effet, des manoeuvres militaires étaient en
cours un peu partout dans le monde, ce qui a sans doute troublé
les esprits, à commencer par les pilotes civils et militaires.
Une majorité d'entre eux rapportaient que
l'interprétation qu'ils faisaient du phénomène
était la formation d'avions de combat en post-combustion.
Comment peut-il reprocher à tous ces militaires de s'être
inquiétés dans cette période troublée,
alors que lui-même avait abondé dans leur sens en
déclarant à la presse que « le trajet
parallèle au sol décrit par les pilotes me paraît
bizarre, il ressemble plutôt à celui d'un ou plusieurs
avions ou engins propulsés », et avait finalement
identifié le phénomène comme la rentrée
d'un étage de fusée ayant suivi une trajectoire
totalement incompatible avec ce que les témoins, dont beaucoup
de militaires habitués à estimer les directions et
angles, avaient observé ! Oui, le CNES, par
l'incompétence de son « service d'expertise », a
été largement responsable non seulement de
l'incompréhension des ufologues, mais aussi de
l'inquiétude des militaires.
Que fait le CNES ? Le CNES trouve cela naturellement
inadmissible et consulte un conseiller juridique.
C'est donc le CNES qui aurait fait de lui-même cette
démarche ? C'est pourtant au SEPRA que j'avais envoyé un
exemplaire de ma revue pour que Velasco puisse y répondre s'il
le souhaitait, et je doute que le CNES en ait eu connaissance par une
autre voie aussi rapidement, vu la faible diffusion de cette
revue (lorsque j'ai reçu l'assignation le 29 décembre, il
n'y avait guère plus de 200 revues en circulation dans toute la France).
Ce conseiller et l'avocat vont dire la chose suivante :
« Pour le CNES, c'est à la limite de
l'injure ! » Mais n'engagera de poursuite que s'il y a
récidive ; Le CNES le sermonnera en lui envoyant une lettre
lui signifiant que ces attaques étaient absolument
inqualifiables.
Lorsque j'ai alors envoyé à l'auteur de ce
« sermon », ainsi qu'à la direction du CNES, un
exemplaire de cette revue pour qu'il puisse constater que l'article en
question était solidement argumenté et ne se
résumait pas à une série de termes
désobligeants comme il l'avait prétendu en extrayant
quelques citations de leur contexte, je n'ai plus jamais eu de
nouvelles, malgré mes nombreuses « récidives »
dont je n'ai pas manqué d'informer le CNES et le SEPRA.
L'avocat ira plus loin en ce qui me concerne, puisqu'il autorisera une
action judiciaire. Le CNES m'autorisera en conséquence, à
titre personnel, à engager un procès pour injure et
diffamation contre M. Robert Alessandri. Voila pour les faits tels
qu'ils se sont avérés être au moment ou a
démarrer cette pitoyable et triste affaire Alessandri/Velasco.
On est en droit d'avoir des points de vue différents sur le
fond, et les gens on le droit de dire ce qu'ils veulent. Mais moi
j'étais dans le cadre de mon activité
professionnelle : je n'ai fait que mettre en avant les arguments
techniques qui étaient ceux sur lesquels le CNES, dans le cadre
de ma mission, m'avait demandé de transmettre.
Mais j'ai eu l'impression, quand même, que cette affaire
était un petit peu diabolisée, et que ce Monsieur ne
possédait pas toutes ses facultés de jugement, où
qu'il y avait autre chose.
C'est drôle, moi aussi je pensais cela de lui, pour s'être
lancé dans ce procès... Jusqu'à ce que je
comprenne qu'en fait il n'avait même pas conscience que mes
critiques étaient fondées sur le fond du problème
(les grossières erreurs des conclusions et déclarations du SEPRA sur cette
rentrée atmosphérique)... Et la suite de cette interview
va montrer qu'il semble ne les avoir toujours pas admises et qu'il
n'ait pas même cherché à en avoir le coeur net !
Quinze ans après, Velasco ne sait toujours pas que la
rentrée atmosphérique a suivi une trajectoire
Royan-Strasbourg-Nuremberg et non pas Pau-Strasbourg-Francfort... C'est
dire qu'il ne doit pas souvent remettre en cause non plus ses
enquêtes sur les ovnis lorsqu'on lui fait constater des erreurs !
J'ai longtemps pensé que la première hypothèse
pouvait être la bonne, mais la suite allait me faire changer
d'avis. Le procès a eu lieu, comme d'habitude cela a pris
plusieurs années, et ce Monsieur a donc été
condamné en première instance. À ma grande surprise...
oui à ma grande surprise, il a fait appel. Quand il a fait appel, alors
il a clamé partout qu'il était victime « du
pot de terre et du pot de fer », etc., bien entendu sans
jamais dire pourquoi et surtout pas pour les raisons
évoquées plus haut, sans vraiment dire qu'il m'avait
traité de fumiste, etc.,
Au contraire, je l'ai toujours répété, en
précisant que je ne voyais pas comment appeler autrement
quelqu'un qui se présentait comme un expert au plus haut niveau
dans un domaine dont il ignorait les notions les plus
élémentaires, ce que j'avais très largement
démontré. Et j'ai toujours dit aussi que si l'on me
donnait la moindre raison de penser que Velasco avait fait preuve en
une seule occasion d'un minimum de compétence dans le domaine
des rentrées atmosphériques, je reconnaîtrais mes
torts et accepterais ma condamnation. Qu'attend-il donc pour mettre un
terme définitif à cette « pitoyable et triste
affaire » en apportant cette simple preuve
élémentaire qu'il a un minimum de
compétence ? Il me semble que tout scientifique qui se
respecte aurait cette attitude... Quand Gildas Bourdais prétend
que Jean-Pierre Petit n'a pas apporté grand-chose à la
M.H.D., ce dernier n'a aucun mal à démontrer que c'est
faux en citant touts ses travaux dans ce domaine !
j'en passe et des meilleures, car il mettait toujours en avant
l'incompétence de Velasco, etc., etc., il n'a jamais mis en
avant que c'étaient ses propos inqualifiables qui l'avaient fait
condamné.
Tous mes propos étaient parfaitement « qualifiables »,
ils fustigeaient de façon tout à fait claire
l'incompétence de Velasco dans le domaine des rentrées
atmosphérique, qu'il le veuille ou non il ne s'agissait pas
d'autre chose et chacun peut le vérifier puisque je
recopié intégralement l'article qui m'était
reproché sur mon site depuis plus d'un an... Ç'aurait
été de la diffamation s'il y avait eu la moindre
exagération dans mes propos, mais ça n'était pas
le cas : le pire que j'ai écrit est qu'il était
« une nullité absolue dans le domaine des rentrées
atmosphériques », je le maintiens et j'ai apporté
les preuves que ça n'avait rien d'exagéré, et vous
pouvez constater que Velasco est incapable de le contester.
Au travers de tout ça il me mettait en cause, vis-à-vis
de mes collègues, vis-à-vis de ma famille, de mon
entourage,
C'est sûr que du fait qu'il se présentait depuis des
années comme un expert dans ce domaine technique précis,
montrer qu'il n'y connaissait absolument rien devait porter un coup
à sa crédibilité... Mais à qui la faute ?
Si je me présente partout comme expert en peinture de la
renaissance, mais que quelqu'un me dénonce comme imposteur après avoir constaté que les seuls
peintres que je connais sont Picasso et Dali, je n'irai pas l'attaquer en justice !
et en plus il y avait déjà sur Internet des gens qui
prenaient son parti, certains allant même jusqu'à demander
au président de la république par pétition
interposée mon éviction du CNES ! Rien que cela...
Surtout qu'en général ces gens étaient des
scientifiques qui avaient constaté les erreurs grossières
et multiples de ses « expertises », et que personne ne
contestait la justesse de mes critiques. On ne l'a pas
évincé, mais on a tout de même retiré
à son service la prise en charge des rentrées
atmosphériques... Du coup, le pauvre homme ne pouvait plus se
présenter comme expert, on ne lui permettait plus de parler
à des émissions de télévision
consacrées aux dangers des débris spatiaux, il perdait
cette activité qui occupait comme il l'a
répété à plusieurs reprises à peu
près la moitié de son temps de travail... On comprend
qu'il ait estimé le préjudice subi à 100 000 F !
Ensuite, le procès suit son cours et je ne m'en préoccupe
pas plus que cela. Il perd en première instance. Je me dis qu'il
va se calmer, et que son insistance à aller en appel risque de
lui coûter plus cher...
Je n'allais tout de même pas accepter le jugement en
première instance alors qu'on ne m'avait même pas
donné la moindre possibilité de me défendre, ni
permis d'assister à l'audience !
Eh bien non ! Il est allé en appel, et qui est-ce que j'ai vu
apparaître en appel ? C'est là que ça devient
intéressant : j'ai vu apparaître des soutiens qui
m'ont complètement éclairé sur
l'appréciation que j'avais de cette personne. Parmi ces
soutiens, je dois vous le dire, j'ai découvert la
présence d'un académicien, oui de l'Académie des
sciences, qui apportait sans faille son soutien à ce Monsieur.
C'est là que je me suis aperçu que M. ALESSANDRI
n'était pas tout seul... et que sans doute, cette attaque
personnelle était dirigée par et vers d'autres choses.
Simple amateur de sciences, je suis poursuivi en justice pour avoir
dénoncé dans une revue bénévole
l'incompétence invraisemblable du responsable d'un service du
CNES, le Service d'expertise des phénomènes de
rentrées atmosphériques, précisément dans
son domaine d'expertise.
Si vous pouvez revendiquer une certaine compétence dans le
domaine des orbites de satellites, je vous demande de juger de la
justesse de mes arguments, étant donné que
l'intéressé refuse de reconnaître ses erreurs et
qu'il jouit du soutien du CNES.
Il ne s'agit pas de prendre parti, mais de donner votre opinion de
scientifique sur des points techniques très précis, afin
que l'affaire puisse être jugée honnêtement (je vis
du R.M.I. et n'ai donc pas les moyens de demander une expertise
payante, et le tribunal ne la demandera pas non plus pour une simple
affaire de diffamation).
Vous trouverez dans les « pièces jointes » tous les
documents nécessaires pour juger la réalité de mes
affirmations, et je me tiens à votre disposition pour vous
fournir des compléments d'information.
Cela dérange sans doute M. Velasco, mais il y a des
scientifiques honnêtes qu'une telle demande interpelle... Je n'ai
envoyé qu'une vingtaine d'exemplaires de ce texte (à
l'époque je n'avais pas Internet), mais ils ont beaucoup
circulé ! C'est de cette manière que j'ai
attiré
l'attention de Jean-Pierre Petit, et beaucoup plus indirectement de
l'astrophysicien Jean-Claude Pecker, membre de l'Académie des
sciences : Jacques Scornaux, que je ne
connaissais pas à l'époque (j'ai depuis des relations
très amicales avec lui), qui avait entendu parler de ce texte je
ne sais comment, m'en a demandé deux exemplaires, en a transmis
un à Dominique Caudron qui l'a transmis à Jean-Claude
Pecker... Et ce dernier a accepté d'attester que mes critiques
étaient fondées sur le fond du problème... Et
ça a
dérangé les plans de Velasco, qui espérait bien
gagner ce procès sans avoir à donner la preuve de mes
critiques étaient « sans fondement et scientifiquement
erronées », comme il l'avait écrit en appel, sur un
simple argument d'autorité ! Il a finalement trouvé
un autre moyen d'éviter que la question de ses
compétences soit seulement évoquée, en s'attirant
le concours du Parquet, mais ça lui a sûrement posé
quelques difficultés supplémentaires.
Il oublie de dire que j'avais aussi le soutien de Pierre Neirinck,
spécialiste incontesté des rentrées
atmosphériques, qui n'est pas membre de l'Union rationaliste ou
du Cercle zététique, qui ne croit guère aux ovnis
parce qu'il n'a rien observé de vraiment mystérieux
pendant ses innombrables nuits de veille mais n'est absolument pas
choqué que des gens s'y intéressent,
surtout si ça les pousse à observer le ciel !
J'ai appris plus tard qu'un autre astronome, directeur d'un
observatoire et pas spécialement opposé à
l'étude des ovnis (pourvu qu'on le fasse sérieusement !),
était aussi prêt à m'apporter son soutien.
Et Pierre Guérin, averti de cette affaire, avait aussi dans un
premier temps accepté d'attester de la justesse de mes critiques
sur le fond. Il en a finalement été dissuadé par
Joël Mesnard qui lui a fait croire qu'en réalité
j'avais tout à fait les moyens de me payer un avocat et que mon
article faisait partie d'une vaste conspiration pour saboter
l'avancée en ufologie résultant de la réunion de
Pocantico... Je lui avais expliqué preuves en mains qu'imprimer
une revue sur papier glacé ne coûtait pas aussi cher que
Mesnard voulait le faire croire, et que même si ses
« amis » ne lui avaient jamais demandé son avis sur ce
que j'avais écrit sur le 5 novembre 1990 ça datait de
bien avant la réunion de Pocantico (ce qui ne l'avait pas
empêché de répéter ces mensonges dans son
livre dénonçant la « désinformation » !)
Il n'est pas pour autant revenu sur sa décision et je n'ai pas
insisté, mais voilà comment il justifiait ce refus
d'apporter une simple appréciation technique sur des
éléments précis :
Vous vous donnez beaucoup de mal pour me prouver que Velasco s'est
trompé en faisant passer sa trajectoire par Pau, et plus
généralement pour me prouver qu'il n'est pas bien
futé et qu'il continue de persister dans ses erreurs. Vous
prêchez sur ce point un convaincu. Mais aussi bien le reproche
que je vous ai fait à propos des 9 années séparant
la date de la rentrée et la parution de votre article injurieux,
est d'ordre juridique. Que Velasco, durant ces 9 années,
se soit ou non amendé ou bonifié, l'article en question
relève de la diffamation (c'est-à-dire d'une accusation
non prouvée et injurieuse) parce que ladite accusation est
portée au présent de l'indicatif (Velasco EST une
nullité, etc) pour des faits anciens. J'ajoute pour votre
gouverne que la question de savoir si c'est lui ou vous qui a raison
pour la trajectoire passe sûrement complètement au-dessus
de la tête du juge, qui — s'il voulait trancher – devrait nommer
un expert... Ce qu'il ne fera évidemment pas, car il n'y a pas
mort d'homme ni fait gravissime. Dans ce contexte, toute attestation de
ma part en votre faveur, appuyant une trajectoire passant par Royan,
serait nulle et non avenue.
Je ne vais pas recopier toute la lettre, mais pour résumer,
Guérin
était persuadé que les ovnis étaient un
problème très grave, sans doute déterminant pour
l'avenir de l'humanité, et qu'il fallait encourager toute
initiative pouvant assurer leur « promotion ». Dans ce
contexte, les intérêts d'un petit procès n'avaient
aucun poids devant l'importance de l'enjeu de l'étude des ovnis.
C'était au moins un argument logique et honnête, et
Guérin aurait souhaité pour le bien de tout le monde que
je présente des
excuses à Velasco pour mes excès de langage, et que
Velasco les accepte et laisse tomber l'affaire... C'était un
voeu honorable mais difficile à satisfaire... Comment aurais-je
pu présenter cela ? « j'ai constaté que vous n'aviez
aucune
connaissance dans le domaine des rentrées atmosphériques,
vous vous présentez depuis douze ans comme expert dans ce
domaine, vous refusez de reconnaître vos erreurs, mais j'ai eu
tort de vous traiter de fumiste, et je vous adresse mes plus plates
excuses pour cela » ? Je doute que Velasco s'en serait
satisfait... Ce qu'il voulait c'était qu'on ne parle pas de ses
erreurs, ça devait être étouffé par tous les
moyens, et c'était l'unique raison de ce procès
imbécile.
Il va en appel, et là le temps passe, s'écoule... c'est
toujours très long avec la justice et puis un jour la sanction
définitive tombe : Monsieur Robert Alessandri était
condamné pour injure et diffamation.
Absolument pas, et il le sait très bien puisqu'il est
allé jusqu'à dévoyer le Procureur
général du Parquet d'Aix-en-Provence pour que le juge
n'examine pas l'accusation de diffamation, la seule pourtant qui
pouvait être retenue mais qui avait l'inconvénient de
porter le débat sur les compétences de Velasco, et me
condamne uniquement pour injures. J'ai apporté toutes les
preuves qu'il y avait eu une entente crapuleuse, totalement interdite,
entre le ministère public et lui, pour obtenir cette tromperie
finale sur les motifs des poursuites.
Cela voulait dire, dans mon esprit, qu'une fois qu'il avait perdu en
appel, c'était terminé ! Eh bien non ! Le
feuilleton continuait, ce n'était pas fini ! Il allait en
cassation. Pour quelqu'un qui se disait en situation sociale
précaire, touchant le R.M.I. (Revenu Minimum d'Insertion), cela
confinait à la farce, vu le coût que représente la
cour de cassation.
Je ne doute pas que Velasco ait payé très cher pour
gagner en Cassation, mais pour ceux qui douteraient qu'on puisse aller
en Cassation sans rien payer, voici la reproduction
intégrale de la décision de l'aide juridictionnelle :
Je n'ai payé aucun frais de procédure, ni en
Cassation ni en Appel. Et si M. Velasco croit que j'ai des revenus
cachés, il n'a
qu'à me dénoncer, puisque dans ce cas je devrais
rembourser les sommes qui ont été dépensées
pour ma défense dans ce procès, et je risquerais en outre
des poursuites pénales tout à fait justifiées...
Alors, que M. Velasco me dénonce, ou qu'il arrête de me
traiter de menteur et de faire croire que je jouis de revenus ou de
soutiens financiers occultes, parce que ÇA, c'est de la
diffamation !
Et en plus, pour la cassation faut vraiment, faut vraiment heu... en vouloir...
Eh bien oui, je n'accepte pas que l'on gagne procès en
dévoyant la justice, et « j'en veux » toujours,
Velasco n'est pas au bout de ses surprises.
ça voulait dire aussi qu'il contestait la forme du
procès, puisqu'on ne peut pas... sur le fond rejuger une affaire
en cassation.
Tout à fait, et je la conteste toujours : le jugement
était clairement et indubitablement contraire à des lois
élémentaires, j'ai donné toutes les
références qui le prouvent, j'ai reçu des lettres
de juristes et avocats qui ont lu ces textes et m'ont confirmé
que j'avais entièrement raison et que le jugement en appel
était complètement illégal, et il ne s'est
trouvé personne pour dire le contraire. M. Velasco a pu
truquer
aussi l'affaire en cassation en soudoyant mon propre avocat
Maître Tiffreau (vous avez vu qu'il était payé
382 € HT pour me défendre, ça ne devait pas
être
très difficile), ça lui a permis de gagner en cassation,
mais ça n'effacera pas pour autant les preuves, qui commencent
à causer une gêne certaine dans le monde juridique comme j'ai pu m'en rendre compte récemment !
J'ai encore attendu un an et demi, puis on est arrivé au mois de
décembre 2003 où la Cour de cassation a finalement rejeté
son appel.
C'était en mars 2004... Je veux bien admettre qu'il s'agit d'une
erreur, mais c'est quand même curieux après un
délai aussi court (l'interview a été
réalisée le 11 juin 2004). J'en viens à me
demander s'il n'aurait pas reçu une information en
décembre 2003 l'ayant convaincu qu'il avait déjà
gagné, et si ça ne l'aurait pas poussé à
faire une nouvelle saisie de mon compte
bancaire en février 2004, sans attendre la décision de la
Cour qui aurait lieu un mois plus tard... Le fait est qu'en
décembre 2003, on venait seulement de désigner le
rapporteur qui devait résumer l'affaire au juge, que l'audience
a eu lieu le 4 février 2004 (j'y ai assisté, ainsi que
Francine Fouéré), et que le jugement a été
prononcé le 10 mars. Tout cela n'aurait-il été
qu'une pitoyable mascarade, le jugement ayant déjà
été décidé en décembre 2003 ?
J'avoue que plus rien ne pourrait m'étonner avec la justice
après tout ce que j'ai constaté au cours de ce
procès !
D'autre part, la Cour de cassation n'a pas « rejeté mon
appel », ou plutôt mon pourvoi, elle a confirmé le
jugement en appel après avoir examiné le pourvoi... Et il
ne pouvait guère en être autrement puisque cet examen ne
pouvait se faire que sur l'argumentation apportée par mon avocat
et que ce dernier oeuvrait manifestement pour le camp adverse, en occultant
totalement les véritables irrégularités du
jugement en appel, en présentant les faits de façon
mensongère, et en refusant malgré mes demandes répétées de rectifier (je l'avais dénoncé bien avant le
jugement, mais les lois sont ainsi faites que seuls les avocats
ont droit à la parole). La nuance est importante, parce qu'il
faut savoir qu'avant qu'un pourvoi en cassation soit jugé, il
est donné à examiner à un juge ou avocat de la
Cour, en fonction ou retraité, qui doit donner son avis sur sa
recevabilité... De cette manière, les pourvois totalement
injustifiés et n'ayant aucune chance d'aboutir sont
rejetés d'office... Ça n'a pas été le cas
du mien, ce qui signifie que ce juge ou avocat a bien estimé
qu'il y avait des choses pas claires dans le jugement, avant que
« mon » avocat n'intervienne ! J'espère maintenant
obtenir le rapport de ce juge ou avocat, qui pourra sûrement nous
éclairer encore un peu plus sur la façon dont Velasco a
gagné son procès en Cassation...
Pourquoi en est on arrivé là, 10 ans après une
toute petite affaire de rentrée atmosphérique ?
Une « toute petite affaire » ? On rêve ? De toute son
existence, le GEPAN puis le SEPPRA n'a jamais été
confronté à un tel afflux de témoignages, et
durant les douze années où son service s'appelait le
« Service d'expertise des phénomènes de
rentrées atmosphériques » il s'agit de la seule
rentrée atmosphérique ayant donné lieu à un
semblant d'expertise ! Ce qu'il a écrit sur le 5 novembre 90,
ça représente au moins 90% du travail qu'il a accompli
sur les rentrées atmosphériques en vingt ans d'exercice !
Mais M. Velasco devrait plutôt demander « Pourquoi en
est-on arrivé là, pour un article dans une toute petite
revue ? » Et lui-seul peut répondre !
C'est sans doute que Monsieur Robert Alessandri n'agissait pas seul et
que des soutiens, plus ou moins masqués derrière lui par
des organisations ou des groupes de personnes, l'ont poussé
à cela. C'est sans doute vrai qu'il est victime, mais sans doute
pas de la même façon qu'ont ne l'imagine d'après ce
que l'on peut lire sur certains sites ufologiques.
Quels pouvaient être ces soutiens alors qu'avant moi personne
n'avait rien trouvé à redire sur ses interventions en
matière de rentrées atmosphériques ? Non pas qu'il
n'y avait rien à dire, mais parce que ça
n'intéressait presque personne... Neirinck s'était bien
rendu compte des erreurs monumentales des communiqués du SEPRA
sur cette rentrée, mais comme personne ne lui demandait son avis
ça n'était guère connu que d'une poignée de
spécialistes.
Des personnes comme Jean-Pierre Petit ont parfaitement compris ce
qu'ils pouvaient faire en utilisant ce pauvre Robert Alessandri, mais
il n'était pas le seul qui tirait les ficelles par
derrière. En tous les cas, je savais que, derrière tout
ça, il y avait des gens mal intentionnés qui ne se
démasquaient pas encore. Le lien je l'ai trouvé par cet
académicien, ce Monsieur, était un ancien
président de l'Union rationaliste. Et j'ai découvert
récemment, que non seulement il avait apporté son soutien
à M. ALESSANDRI, lors du procès, je vous passe tous
les détails, relevant simplement le fait dans son engagement
inconditionnel au passage « que le CNES avait
été léger en confiant à un homme comme
M. Velasco de diriger un tel service, etc. »
C'est un mensonge éhonté : l'attestation de Jean-Claude
Pecker, qui se trouve depuis longtemps sur mon site, vous pouvez la
lire et constater qu'il n'a rien écrit de tel, et qu'il a
été au contraire d'une délicatesse extrême y
compris avec Velasco... Ce qu'il a écrit, c'est qu'il lui
semblait que le SEPRA « avait été léger dans
ses conclusions », que « sans accabler qui que ce
soit », il se permettait de penser que « cette structure
devrait être confiée à une équipe
compétente en astronomie de position, en mécanique des
orbites de satellites artificiels, et en quelques autres
domaines », et que les textes publiés ne lui donnaient pas
l'impression que M. Velasco ait « consulté des
scientifiques compétents dans les domaines
concernés ». Qu'y a-t-il de scandaleux dans tout cela,
compte tenu des erreurs monstrueuses commises par le SEPRA dans le
domaine des rentrées atmosphériques, qui était
à l'époque censément son activité
principale (rappelons puisque le CNES et Velasco cherchent à le
faire oublier que jusqu'en 1999, SEPRA signifiait Service d'expertise
des phénomènes de rentrées atmosphériques !) Voilà que Velasco essaie maintenant de faire payer les
quelques personnes qui m'ont apporté leur soutien en les
diffamant publiquement.
propos qui ont sans doute influencé la décision du
tribunal... Les liens de Monsieur Robert Alesandri avec l'ufologie sont
connus au travers de sa participation au CERPA, dont j'ai
évoqué l'adhésion, mais ce que beaucoup de gens
ignorent, ce sont ses relations étroites avec l'union
rationaliste et... la zététique, dont j'aurai l'occasion
de parler un peu plus tard.
Eh ben, ils ne sont pas rancuniers... Moi qui écrivais dans
Univers-OVNI n°2 (la revue même dans laquelle se trouvait
l'article qui a tant déplu à Velasco), en commentant plutôt vertement
une conférence donnée par Broch à Marseille :
Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, le Cercle
zététique, c'est un peu comme l'Union rationaliste mais
en plus fanatique ! Se présentant comme des « sceptiques
éclairés », Broch et ses émules sont partis
en croisade contre la « vague d'irrationnel » qui ronge notre
civilisation. [...]
Le problème, c'est que Broch ne fait aucune différence
entre inexpliqué et irrationnel, et on trouve
pêle-mêle dans les « croyances » qu'il fustige
l'astrologie, les fantômes, la parapsychologie et bien sûr
les ovnis !
Non Monsieur Alessandri, je n'ai jamais cru un seul instant que vous agissiez tout seul dans cette affaire.
J'agis tout seul et je vous emmerde.
Moi non plus je n'ai pas cru un seul instant que vous agissiez tout
seul... Et je suis même prêt à croire que ça
n'est pas vous qui avez arrosé des auxiliaires de justice pour
qu'ils truquent le procès, jusqu'en Cassation... Je ne vous
crois tout simplement pas suffisamment influent pour cela ! Et je suis
même prêt à croire que vous êtes un pauvre
innocent ne se rendant même pas compte qu'il est
protégé par des gens qui ont le bras long... Vous gagnez deux procès grâce
à l'intervention de l'avocat de vos adversaires (l'autre, c'est
Robert Roussel, qui n'a même pas pu assister à l'audience
parce que son avocat s'était, entre autres choses,
« trompé » sur la date qu'il lui avait fournie ; il a
reçu un blâme pour cela, et j'espère bien que le
mien sera aussi sanctionné pour ses graves manquements à
l'éthique et aux devoirs de sa profession) et ça ne vous
étonne pas... Pas plus que le fait que quand on demande un audit
de votre service, on le confie à votre meilleur pote...
Ce qui est choquant, c'est que cet académicien, croyant sans
doute qu'il pouvait tout se permettre, parce qu'il possède la
notoriété et un titre honorifique, puisse intervenir de
la sorte auprès de la direction d'un établissement public.
C'est quoi ce délire ? On parle d'une attestation fournie
à un tribunal, portant une appréciation sur les
conclusions d'un « service d'expertise » à l'occasion
d'un phénomène précis !
De quel droit ce Monsieur se permettait-il de porter un jugement sur mon travail ?
Du droit qu'a n'importe quel scientifique de porter un jugement sur un
travail présenté comme scientifique dans un domaine qu'il connaît, au risque de se
discréditer auprès de ses confrères s'il se
trompe... C'est cela la science, et s'il ne l'accepte pas M. Velasco
est décidément bien un fumiste !
De quel droit mettait-il en cause mon entreprise incapable de surveiller ses agents !
Il ne l'a pas fait, c'est Velasco qui diffame !
Mais plus récemment, il s'est permis autre chose, une
intervention que je qualifierai d'inadmissible, indigne de la part de
quelqu'un qui passe pour un humaniste. Il a écrit au Directeur
du CNES, lui demandant de me retirer de mon poste... et de me remplacer
par un de ses amis fonctionnaire à France
Télécom !
Je ne sais pas ce que Pecker a écrit « plus
récemment » au Directeur du CNES, ça n'a plus rien
à voir avec moi, mais vu la façon dont Velasco
présente l'intervention de Pecker dans mon procès vous
vous doutez bien que c'est encore totalement déformé...
Ceci dit, je ne serais pas surpris que bon nombre de scientifiques
aient écrit récemment au CNES pour demander de retirer
Velasco de son poste, après avoir lu son dernier livre dans
lequel il prétend avoir apporté la preuve scientifique
des liens entre ovnis et essais nucléaires en présentant
des statistiques trafiquées !
C'était ignorer que les agents du CNES ne sont pas des
fonctionnaires mais simplement des salariés à statut
privé. Là, nous dépassons l'entendement, car cela
est grave... très grave.
Nous dépassons l'entendement, nous sommes bien d'accord.
Enfin si je parle aujourd'hui de cette affaire, c'est que je suis
écoeuré de tout ça, principalement du comportement
de tous ces gens. C'est pour dénoncer tout cela, car je
n'accepte plus rien qui touche à mon honneur et à mon
intégrité personnelle.
S'il ne veut pas qu'on touche à son honneur et son
intégrité personnelle, Velasco n'a qu'à se
comporter de façon honorable et intègre : en
reconnaissant enfin ses erreurs, en reconnaissant qu'il n'a jamais eu
de
compétences en matière de rentrées
atmosphériques et qu'il n'aurait pas dû se
présenter ou se laisser présenter comme expert dans ce
domaine, et en arrêtant de se défendre par de nouveaux
mensonges !
Que l'on comprenne bien que je ne laisserai pas passer ce genre de
choses, que s'il y a des gens qui se défoulent en faisant de
l'ufologie militante, ou d'autres qui se croient tout permis par leur
position sociale, ils devraient comprendre qu'ils sont aussi des
individus qui doivent êtres responsables de leurs actes. Avec ces
gens-là, nous ne sommes plus dans le domaine du rationnel, mais
dans ce qu'il y a de pire dans le comportement humain. C'est pour vous
dire à quel point, des gens, par derrière... parce que
ces gens-là n'ont pas le courage d'agir en face, ils sont
lâches et hypocrites. Ils préfèrent bassement
s'attaquer aux personnes ! C'est vraiment très courageux
(NDLR : ton ironique) !
Pour moi, l'affaire Alessandri est terminée, je ne veux plus entendre parler de ce Monsieur
Désolé, mais vous allez encore en entendre parler...
ni de ceux qui lui ont apporté un soutien inconditionnel. En
cela, Internet m'a permis de me rendre compte à qui j'avais
à faire, voir qui était avec qui, et je peux vous dire
que certaines personnes devraient êtres plus prudentes à
l'avenir dans leur positionnement et le jugement qu'elles portent sur
les autres.
Après les mensonges et la diffamation, les menaces ? Ce brave homme a décidément tout pour plaire...
Section « Les compétences de Jean-Jacques VELASCO »
Cette autre section de l'interview m'est aussi presque exclusivement consacrée...
JD : Certaines personnes mettent en doute vos compétences
en matière de rentrée atmosphérique, en citant par
exemple cette photographie parue dans Paris-Match que vous aviez
malencontreusement interprétée comme étant un
étage de fusée rentrant dans l'atmosphère, alors
qu'il s'agissait des feux d'un avion au décollage, en exposition
longue. Que répondez-vous à cette critique ?
JJV : Bon alors là je vais répondre, parce que
ça vient aussi dans le cadre des réponses que j'ai
à faire par rapport à certains individus comme M.
Alessandri, qui mettent en cause mes compétences
professionnelles. Alors je veux dire une chose, que ça soit
très clair. Quand je suis dans le cadre de mes activités
professionnelles, ça n'est pas moi, ce sont les
compétences du CNES qui ont été mises en
accusation au travers de celles de Jean-Jacques VELASCO.
Ça veut donc dire que quand il y a des communiqués qui
sont faits par le CNES sur une rentrée atmosphérique,
c'est le CNES qui estime qu'il faut faire cette réponse. Donc
les données qui sont exploitées sur des clichés
photographiques ou sur des données de rentrées
atmosphériques, c'est le Centre d'Orbitographie
Opérationnelle du CNES qui fait le travail.
Pourtant, dans la revue Mystères parue en décembre 1993,
le journaliste Nicolas Maillard expliquait : « Lors d'un
deuxième entretien, Velasco me dit qu'effectivement, la
trajectoire n'avait pas été fournie par les
Américains, mais qu'il l'avait calculée ». Le
regretté Nicolas Maillard, que Velasco présente plus loin
comme un enquêteur sérieux, aurait-il
déformé ses propos ?
Et si c'est vraiment le Centre d'orbitographie du CNES qui a
calculé la trajectoire Pau/Strasbourg/Fancfort à partir
des données orbitales fournies par le NORAD, c'est vraiment
grave : ça signifie qu'on ne peut accorder aucune confiance
au
CNES dans le suivi des satellites, qui est une de ses activités
principales ! Et il est encore plus grave que le CNES n'ait fait
aucune
rectification à ce sujet, alors que nous avons vu que cette
erreur causait beaucoup d'agitation dans les milieux militaires.
Est-ce aussi le Centre d'orbitographie qui a procédé
à l'étude statistique des témoignages,
censée confirmer la trajectoire annoncée comme Velasco
l'a déclaré à maintes reprises ? Et si Velasco n'a
rien fait de tout cela, en quoi consistait son travail en
matière de rentrées atmosphérique, qui l'occupait
d'après ses déclarations répétées
à peu près autant que les enquêtes sur les ovnis ?
Ce sont des clichés photographiques qui sont examinés
par, bon en général, notre expert c'est la
société Fleximage,
Ça serait donc la société Fleximage qui,
après expertise, aurait expliqué les photos
publiées dans Paris-Match par la rentrée
atmosphérique ? Si c'est vraiment le cas, je n'hésite pas
à affirmer que l'expert de Fleximage est aussi un fumiste :
qu'un spécialiste de la photographie spatiale soit incapable de
reconnaître de banales photographies des lumières
clignotantes d'un avion, et qu'il interprète les lumières
rouge vif de ces photographies par le résultat d'un
échauffement, ça dépasserait l'entendement. De
plus, j'avais moi-même demandé au directeur de Fleximage,
François Louange, d'expertiser ces photographies dans le cadre
du procès... Il m'avait répondu que ça serait
envisageable s'il n'était pas débordé par ses
travaux concernant l'étude de photographies satellitaires
pendant la guerre en Afghanistan. M. Louange aurait eu un certain
culot, et un manque total d'éthique professionnelle, en omettant
de préciser qu'il avait déjà expertisé pour
le compte du SEPRA les photographies en question, et que les
explications hautement fantaisistes au sujet de ces photos, que l'on a
tant reprochées à Velasco, étaient en fait les siennes !
donc moi je ne fais que traduire le résultat de ses expertises ou de ses calculs.
Et quand il participait à des débats
télévisés portant sur les satellites et les
débris spatiaux, il y avait un professionnel du CNES qui lui
dictait à travers une oreillette ce qu'il devait
déclarer ? Quand il déclarait au journal
télévisé,
où il était présenté comme directeur du
Service d'expertise du CNES sur les rentrées
atmosphériques, que les rentrées atmosphériques ne
durent que quelques secondes, c'était aussi dicté par ses
supérieurs au CNES ?
Donc ce n'est pas la compétence de Jean-Jacques VELASCO qui est
en cause, c'est celle du CNES ! Bon, je réponds à
travers de ça, tout simplement.
Il faut être sérieux, quand on se présente pendant
plus de dix ans comme directeur d'un service d'expertise, qu'en tant
que tel on répond à des interviews, qu'on participe
à des plateaux télévisés, on DOIT avoir un
minimum de compétence dans ce domaine... Sinon, si on se laisse
ainsi présenter comme expert dans un domaine auquel on ne
connaît RIEN, on EST un fumiste, au pire sens que l'on puisse
attribuer à ce terme.
JD : Avez-vous publié un rectificatif sur vos erreurs
d'interprétation de la rentrée atmosphérique du
5 novembre 1990 ?
JJV : Là je vais répondre plus loin...
Je n'ai trouvé de réponse nulle part, à part
prétendre qu'il n'a pas à donner de réponse
puisque tout ce qu'il a dit c'était les résultats des
calculs et des expertises du CNES...
Bien sûr, je ne peux pas laisser passer sur mes « erreurs ».
Je voudrais être sûr que c'est lui qui a mis des guillemets
et pas le JDU...
Il croit toujours que la trajectoire
Pau-Strasbourg-Francfort annoncée et
répétée trois semaines après
l'événement dans le rapport final n'était pas
fausse de
200 km, alors que quiconque peut le vérifier avec un
quelconque
logiciel gratuit, comme je l'ai montré ? Il croit toujours
que
les photos qu'il a commentées dans Paris-Match représentaient la
rentrée atmosphérique (apparemment oui, il l'a expliqué sans rire dans une autre section) ? Il
croit toujours qu'une rentrée atmosphérique ne dure que
quelques secondes, tout au plus une minute ?
Admettons une seconde qu'il s'agisse là d'erreurs des experts en
orbitographie ou en photographie du CNES... Mais qu'il n'ait même
pas essayé d'en avoir le coeur net en quinze ans, ne serait-ce
que par curiosité, en s'informant auprès d'autres
spécialistes (personne ne me fera croire qu'aucun expert en
photographie ne lui a dit que les photos qu'il présentait
fièrement à tous ceux qui lui rendaient visite étaient des avions), ça dépasse vraiment
l'entendement !
Je l'ai dit un peu tout à l'heure, mais il y a quand même des choses à rectifier.
Eh bien, qu'il rectifie donc, au lieu d'éluder sans cesse les questions...
Il y a quand même des choses à rectifier parce que je
pense qu'il y a des gens qui, derrière cette question, font des
procès d'intention, là encore sans avoir tous les
éléments d'information.
Tous les éléments d'information utiles se trouvent sur mon
site, et lui n'en donne aucun dans cette interview ni ailleurs.
Section « Au sujet de Jean-Pierre Petit »
Velasco attaque aussi beaucoup Jean-Pierre Petit, qui a
été le premier à prendre ma défense et qui
a organisé un «ovnithon» pour me venir en aide. Pour
ce qui est des relations que Petit a entretenues avec le SEPRA, je
vous laisse lire la réponse de l'intéressé aux accusations de
Velasco, suivie de ses commentaires sur cette interview. Concernant les relations conflictuelles que Petit entretient avec de
nombreux autres scientifiques, j'imagine que c'est le propre des
scientifiques créatifs d'être souvent en conflit avec ceux
qui le sont beaucoup moins !
Velasco cherche ensuite à discréditer les idées présentées par Petit dans un de ses livres :
Comment Jean-Pierre Petit peut-il être pris au sérieux
quand il déclare, dans un de ses derniers ouvrages, que
les USA possèderaient des avions satellisables volant à
10000km/h, des bombes à antimatière de la taille d'une
balle de golf, des sondes qui auraient déjà
effectué secrètement une exploration complète du
système solaire, une source d'énergie propre qu'ils
n'utiliseraient pas pour continuer à exploiter le pétrole
et qu'il y aurait des E.T. dans les sous-sols de la base secrète
de Groom Lake !
En quoi tout cela est-il plus invraisemblable que toutes les
affirmations du Colonel Corso dans The Day after Roswell, que Velasco
cautionnait sur la radio Le Mouv' et auxquelles le groupe Cometa accorde un certain crédit ?
Un jour, à l'amphithéâtre de l'École
Polytechnique - à l'école
polytechnique ! - devant un auditoire d'élèves
ingénieurs ou d'ingénieurs, alors qu'il avait
été invité pour donner une conférence, il
s'est permis un écart de langage dont il a le secret et que je
livre à votre gouverne. J'ai l'enregistrement qui l'atteste :
« au GEPAN, c'était le GEPAN à
l'époque, il y a un petit technicien qui s'occupe des
enquêtes et qui n'est même pas capable de faire la
différence entre une brosse à dents et une
intégrale... » Les lecteurs du JDU
apprécierons d'eux-mêmes les qualités humaines et
scientifiques de Jean-Pierre Petit !
À partir de cet épisode, je ne me faisais plus d'illusion
sur qui j'avais à faire. Cependant, je ne pouvais et ne voulais
engager de polémique ni de procès contre lui, car
pourtant, il y avait matière à le faire, malgré le
caractère diffamatoire et injurieux de ses propos.
Ça pose effectivement une question intéressante...
Pourquoi Velasco n'a-t-il donc pas attaqué Petit, qui avait du
reste répété à peu près la
même chose (en remplaçant juste la brosse à dents
par une brouette) lors d'une émission de
télévision, mais m'a-t-il attaqué moi pour avoir
dit qu'il était un fumiste dans une revue au tirage très
confidentiel ? Ne serait-ce pas parce qu'il savait bien que Petit
n'aurait aucun mal à démontrer son manque de
connaissances scientifiques, alors qu'il n'imaginait même pas
qu'un obscur ufologue amateur puisse en savoir plus que lui sur les
rentrées atmosphériques ?
Mais bien sûr, c'est « l'opération Ovnithon » que Velasco lui reproche avec le plus de vivacité...
Si j'ai décidé aujourd'hui d'évoquer cette
relation conflictuelle avec l'enfant terrible de l'ufologie en France,
c'est que les événements depuis ont pris une tournure
grave, avec l'épisode judiciaire de Monsieur Robert ALESSANDRI,
dont je parlerai un peu plus tard. Je ne pensais pas, en ouvrant
un matin mon ordinateur professionnel et mon courrier, que je serais
l'objet d'un tel déferlement d'insultes et d'injures de la part
de tant de monde.
Velasco ment encore... Les courriers dont j'ai reçu la copie, et
dont les premiers ont été publiés sur le site de
Jean-Pierre petit, ne contiennent nullement des « insultes et
injures »... Ce qu'on y lit, ce sont des réactions de gens
indignés que M. Velasco saisisse les comptes de quelqu'un qui a
eu le malheur de dénoncer son incompétence mais ne
réponde à aucune de ses critiques.
Je rappelle ce que Velasco déclarait en 1993 dans une interview pour le magazine Phénomèna :
Cela me gêne lorsque je vois un certain nombre de gens qui
utilisent des affaires comme le 5 novembre 1990 pour essayer
d'étaler ça sur la place publique en maintenant un
caractère étrange et mystérieux à ces
événements alors que l'on a des réponses et
qu'elles sont tout à fait rationnelles. C'est ça qui est
gênant. N'oubliez pas que je suis dans une établissement
public et que, en tant que citoyen, si je n'étais pas à
la place que j'occupe, je serais en droit de demander à mon
gouvernement comment sont utilisés les fonds publics.
C'est ce que ces gens ont fait, et rien d'autre... Et ils sont
outrés que le CNES et son service d'expertise, au lieu de
répondre aux accusations, s'acharnent à vouloir
étouffer l'affaire en essayant de faire taire les gêneurs !
La raison, un « OVNITHON » ! Sorte de
collecte de fonds inspirée du Téléthon et
organisé par Jean-Pierre Petit lui-même.
Il faut vous dire que c'est bien la première fois que je vois
ça, un véritable appel public à la
dénonciation et à la mise à mort de quelqu'un par
l'utilisation du réseau Internet et par courrier.
Quelle dénonciation ? Ça serait faire de la
dénonciation que d'attirer l'attention du CNES sur les
déclarations publiques faites en son nom par le SEPRA dans son domaine
d'expertise ?
Imaginez la tête de la secrétaire du directeur du CNES
lisant les courriers des gens qui lui écrivaient pour demander
au Directeur du CNES, selon les bons conseils de Jean-Pierre Petit, de
condamner Jean-Jacques Velasco à la porte !
Relisez ces courriers, ça n'est pas ce qu'ils faisaient, et
ça n'est pas non plus ce que Petit écrivait. Non, ils
demandaient par exemple qu'on leur explique si oui ou non le SEPRA avait
annoncé une trajectoire complètement fausse, et pourquoi
cette réponse ne leur avait jamais été
donnée... Quand on n'obtient pas de réponse en quinze ans
en demandant gentiment, on finit par se faire insistant... Que le CNES
et Velasco continuent de refuser d'apporter ces réponses qu'ils
DOIVENT au public, et on les leur posera avec toujours plus de force.
Je ne vous parle pas des nombreux e-mails reçus ou non,
heureusement qu'ils sont filtrés à cause des virus qui
étaient du même acabit ! Je me croyais revenu
soixante ans en arrière, à une sombre période de
l'histoire que je pensais révolue.
Oui, il y a des gens qui sont capable de faire ça, c'est
pourquoi je ne veux plus rester silencieux, rester silencieux par
devoir de réserve. Je veux dénoncer les pratiques
démoniaques de Jean-Pierre Petit, car il a dépassé
les limites. Quand on s'en prend à votre intégrité
personnelle, à votre personne et que votre vie
« sociale et professionnelle » est en danger,
alors vous ne pouvez plus rester silencieux ni indifférent. Le
rester, ce serait ne pas rendre service aux autres personnes qui ont
subi ce genre d'infâmie sans pouvoir se défendre. J'aurais pu
très bien engager un procès contre Jean-Pierre PETIT, je
l'aurais sûrement gagné d'ailleurs... Je ne l'ai pas fait
parce que par ailleurs, il y avait un autre personnage qui était
condamné en justice pour le même genre de chose, mais dont
Jean-Pierre Petit s'est servi pour cracher une fois de plus son venin.
Je préfère aujourd'hui lui répondre publiquement
et lui dire que je méprise son attitude et son comportement
indignes d'un homme qui se respecte.
Je reparlerai après de M. ALESSANDRI, car nous avons bien là le mariage de la carpe et du lapin !
JD : Il y a un bourreau ?
JJV : Il y a - passez-moi l'expression - une victime
pour Jean-Pierre Petit, c'est Robert Alessandri. Par conséquent,
il faut apporter notre solidarité à la victime
(NDLR : ALESSANDRI), et pour cela j'organise une collecte de style
« OVNITHON » : le parallèle avec le
TÉLÉTHON me paraît, à cet égard,
déplacé et ignoble par rapport aux gens qui attendent des
subsides privés pour améliorer la recherche sur ces
maladies génétiques.
À mon avis, ces gens-là trouveront surtout
déplacé qu'au lieu de dépenser des fonds publics
à de telles recherches, on les dépense dans un service
d'expertise qui fait preuve de l'incompétence la plus totale
précisément dans son domaine d'expertise, et qu'en plus
son directeur ne trouve rien de mieux à faire pour éviter
de se justifier que d'essayer de mettre sur la paille celui qui a
dénoncé cette gabegie, en faisant perdre au passage son
temps et son argent à la Justice dans un procès absurde...
Velasco devient ridicule dans ses insinuations tordues : Petit a
trouvé anormal qu'on me fasse payer ainsi le fait d'avoir
dénoncé une véritable imposture scientifique ayant
duré plus de dix ans, il a voulu m'aider en faisant cet appel de
fonds et en versant lui-même mille euros, il a cherché
sans trop réfléchir un nom pour évoquer cette
« opération » de sauvetage, et je suis sûr qu'il
s'excusera si un myopathe lui écrit que ce choix était
« déplacé et ignoble » !
Et j'en profite pour remercier encore tous ceux qui ont
participé, tout particulièrement Jean-Pierre Petit.
Grâce à eux, j'ai pu recommencer à vivre
normalement, sans redouter sans cesse une saisie de mon matériel
informatique qui m'aurait sans doute définitivement
muselé...
Mais Velasco imagine peut-être que les 5800 € qu'il
m'avait pris n'étaient pas aussi vitaux que je le
prétendais, lui qui veut faire croire que je jouis de revenus
cachés et de soutiens financiers occultes par un complot
dirigé contre sa personne... Mais il comprendra que Jean-Pierre
Petit, qui m'a rencontré au Festival Science-frontières
de Cavaillon où je me rends chaque année à
vélo avec un sac de couchage pour la nuit, n'est pas prêt
à croire à ces fadaises...
Moi j'ai un ami qui est le père d'un myopathe et je ne souhaite
pas à M. PETIT d'être dans cette situation et de
vivre ce genre de choses... Donc je trouve cela particulièrement
déplacé, puis en parallèle de faire cet appel
à la condamnation publique, voir plus haut [non, c'était
un appel à une demande de comptes, voir plus haut], pour
soutenir quelqu'un qui faisait l'objet d'une condamnation par la
justice pour diffamation et injure [non, une condamnation pour injures
après une procédure pour diffamation, ce qui est
totalement contraire à la loi pour des raisons bien
compréhensibles]. Mais sans doute que les extrêmes se
rejoignent et qu'il existe une solidarité dans le genre !
Tout ce que j'ai écrit est vérifiable, j'ai tout
publié, et il y a des gens qui sont choqués que la
justice puisse être à ce point dévoyée par
ceux qui ont de l'influence, ou des amis qui en ont... C'est tout et
pas autre chose.
Quelques autres citations en vrac
JD : Pourquoi avoir changé le nom plusieurs fois de cet organisme ?
JJV : C'est au CNES qu'il faut poser la question, mais la
signification des acronymes au fur et à mesure que les
années se sont écoulées vous donneront
sûrement la réponse.
Alors, demandons-lui plutôt pourquoi il déclarait en 1998
dans une interview pour Facteur X : J'ai proposé que nous
prenions en charge une partie qui apparaissait souvent dans les
témoignages : les «rentrées
atmosphériques», à savoir les
météores ou les rentrées d'objets
satellisés.
Qu'il ne prétende donc pas que c'est le CNES qui l'a obligé à
s'occuper des rentrées atmosphériques ! Je suis
prêt à croire par contre que c'est le CNES qui l'a
obligé à NE PLUS s'en occuper en renommant le SEPRA en
2000 Service d'expertise des phénomènes rares
aérospatiaux (ou quelque chose d'approchant, la
définition a varié).
JD : Autre question : votre contribution au sujet ovni, depuis 25
ans, semble minime. Vos travaux d'analyses ne figurent dans aucune
revue sérieuse. D'ailleurs, on n'a jamais vu de rapport annuel sur
les activités du SEPRA. Ne trouvez-vous pas que vous avez des
comptes à rendre auprès du contribuable
français ?
JJV : Eh bien lorsque j'ai rencontré Tulio
Regge, les autorités Chiliennes, les
personnalités de l'association COMETA, les scientifiques
présents à Pocantico, etc., ce n'était pas
à titre personnel mais à celui du CNES. Il suffit
d'examiner les minutes ou les rapports de ces commissions pour voir
quelle a été ma contribution. Je n'ai pas d'autre chose
à ajouter, sinon que cette question a sans doute
été posée par quelqu'un qui n'a peut-être
pas connaissance de ces travaux...
Ce que l'on remarque dans le rapport de Tullio Regge, c'est que c'est
en grande partie « l'expertise » de la rentrée du 5 novembre 1990 qui l'a impressionné, et c'est d'ailleurs cet
événement qui avait poussé le député
belge Di Rupo à commander ce rapport ! Dans le rapport de
Pocantico, on trouve la mention du cas dit « Joe le Taxi »
sans qu'il soit précisé que l'enregistrement du
« bruit » de l'ovni avait été identifié
comme l'émission d'une balise radio, ou le cas du commandant Duboc
présenté comme une parfaite corrélation entre
l'observation radar et optique alors que l'un enregistrait un
écho proche de l'avion à droite alors que l'objet
observé se situait très loin en pleine gauche ! Il est
très facile, quand on est représentant d'une prestigieuse
agence spatiale française, de convaincre des scientifiques
étrangers de l'excellence des enquêtes qu'on leur
présente, sachant bien qu'ils n'iront pas les vérifier.
On comprend dès lors que Velasco soit très
fâché lorsque des ufologues français parviennent à
faire publier à l'étranger des textes mettant en
évidentce les faiblesses de ses enquêtes !
Il est par ailleurs amusant de le voir dénoncer les
« spécialistes auto proclamés » des abductions,
en visant notamment le Dr John Mack qui est un psychiatre très
réputé, lui qui s'est présenté pendant des
années comme spécialiste des rentrées
atmosphériques alors qu'il n'avait pas la moindre connaissance
dans ce domaine !
Je terminerai avec ce commentaire que fait Velasco sur la disparition du SEPRA :
La direction du CNES en a par-dessus la tête de toutes ses
polémiques à propos du SEPRA, et même davantage que
ça, par le harcèlement permanent dû à l'affaire
Alessandri et la scandaleuse initiative de Jean-Pierre Petit. Alors
celle-ci n'avait plus qu'un seul objectif, que cela cesse
définitivement... Voila sans doute les vraies raisons pour
lesquelles le SEPRA allait disparaître.
Oui, ce sont sûrement les vrais motifs : le SEPRA
disparaît parce qu'il n'a jamais répondu, et ne veut
toujours pas répondre, aux critiques qui étaient faites
sur ses expertises en matière de rentrées
atmosphériques... Les gens en ont marre qu'on se foute d'eux, et
il y a maintenant Internet pour le dire, alors que la grande presse se
tait et que la justice protège ceux qui ont des soutiens...
Mais Velasco a raison de dire que le CNES est aussi responsable. Tout
aurait pu être différent si le CNES avait simplement
reconnu que ç'avait été une erreur de confier au
GEPAN l'expertise des rentrées atmosphériques sans lui
attacher le concours d'une personne compétente (et je ne parle
pas de remplacer Velasco mais de ne pas le saisser tout seul), et avait
reconnu
les erreurs commises. Au lieu de cela, il a voulu étouffer
l'affaire, allant même jusqu'à renommer de façon
grotesque la signification du sigle SEPRA pour essayer de faire oublier
qu'il avait été présenté pendant douze ans
comme un service d'expertise des rentrées
atmosphériques !
Le CNES s'est décrédibilisé par cette attitude, et
ça n'est pas la disparition du SEPRA qui y mettra fin... Un
jour, il faudra bien qu'il cesse de se cacher la tête dans le
sable et affronte ses responsabilités envers le public... Mais
Velasco aussi devra
apporter de vraies réponses, au lieu de se défendre par
des mensonges, des accusations gratuites, et d'éluder toutes les
questions.